Lors du dernier Ocean Climax à Darwin, au milieu des vedettes de ce Festival, le jeune groupe « The dedicated nothing » est monté sur scène. L’occasion idéale pour interviewer ces trentenaires très enthousiastes pour parler de leur passion : la musique et en particulier leur groupe fondé il y a quatre ans. « Show must go on ».
The Dedicated Nothing est un groupe d’indie rock composé de quatre biarrots : Greg, Clément, Matt et Franck. Lorsque je les rencontre, ils viennent de sortir de scène et sont « super honorés ». « C’est tellement cool de prendre part à un événement comme ça. Le mood qu’il y a sur le festival est impressionnant ! » s’exclament-ils après m’avoir tendu un verre. Ils vantent ensuite le hangar Darwin ce « lieu dingue, en plein Bordeaux ».
L’engagement écologique leur tient également à cœur. « Même si on ne le revendique pas dans nos chansons. Il ne s’agit pas de le crier haut et fort, plutôt de créer un mouvement. » Tous les quatre aiment l’océan et notamment « surfer le matin en allant bosser » lorsqu’ils en ont le temps.
Ils composent tous ensemble, en partant d’abord d’une base instrumentale avant de poser les paroles en anglais. Mais « on est vraiment pas des paroliers », précisent-ils en souriant. Leurs chansons tournent principalement autour des relations amoureuses car « apparemment ils se passent 2-3 trucs avant la trentaine ... »
Ils sont heureux d’être là, d’en parler, et cela se ressent. « Désolée, je parle beaucoup ! » s’excuse Clément. Chacun d’eux exerce un « métier alimentaire » avant de pouvoir vivre pleinement de leur passion. Leur carrière musicale est cependant en train de décoller. Parmi leurs dates clefs, on peut ainsi citer la première partie de Stromae au Big Festival 2014. L’énorme fossé entre leur vie musicale et leurs métiers à côté les entraîne dans « un espèce de truc schizophrène ». Mais d’un côté « ça nous évite de prendre le melon ».
Ils saluent régulièrement leurs collègues près des loges et nous les présentent. Ils ont des projets et rêves plein la tête, une joie de vivre qui contamine. « On est pas des monstres » précisent ils humblement. La scène semble être leur moteur et ils ont envie de faire le plus de concerts possible. C’est d’ailleurs « la scène et la route qui (leur) donnent envie de composer ». « La différence entre un gros groupe et un groupe en développement, en gros c’est la scène » expliquent ils.
Leur 1er album Dawn to dusk est sorti en octobre 2014. Actuellement, ils planchent sur la sortie d’un nouvel EP qui devrait sortir en début d’année 2016. « On a trouvé une direction », un son « plus reconnaissable » annoncent ils. Entre temps, ils prévoient de saisir les occasions qui se présentent pour remonter sur scène. « C’est tellement fort, chaque fois il se passe des trucs inoubliables... »
Leur motivation est frappante et semble sincère. Pas question pour autant de se la jouer rock-star, le contact humain leur paraît aussi important que la musique : « envoies nous un mail si tu passes à Biarritz ! » lance un des membres. En attendant, on ne peut que leur souhaiter pleins d’autres chouettes « trucs inoubliables »...
Ecrit par Marie Verger