Bordeaux
La deuxième édition des Alchimies de « Place to B » a eu lieu hier soir. Après une édition parisienne à propos de l’écologie et de la politique, cette fois ci les intervenants s’attaquaient aux pesticides. Une soirée riche en témoignages qui avait pour but de créer un « récit commun ».
Les pesticides sont au cœur des débats ces derniers temps. Après de multiples enquêtes montrant leurs méfaits, après l’accord de la COP21 insuffisant dans l’ensemble, on se retrouve maintenant au moment de trouver des solutions.
Bordeaux, place Gambetta, 18h. Ici l’ambiance n’est pas à la joie malgré le monologue pince sans rire de Laureline Kuntz, qui se met à la place d’une planète Terre rêveuse d’elle-même, vierge de produits chimiques et polluants. Des personnes venues de tous les horizons sont là, agriculteurs, éleveurs, membres d’ONG, vignerons. Tous sont venus créer un récit commun dans la nouvelle salle mise à disposition par la librairie Mollat.
- Nouvel espace Mollat
C’est Marie Lys Bideyran qui commence, elle est ici pour témoigner, son frère était vigneron, il est mort après un cancer lié à l’exposition aux pesticides. Elle n’est pas la seule ici à connaitre quelqu’un qui subit les conséquences des pesticides. Les taux de maladies chroniques comme Alzheimer, l’autisme ou encore le cancer ont énormément augmenté ces dernières années. Pauline Lejeune, membre d’une association, nous explique cela par l’utilisation excessive de pesticides et autres produits chimiques des industriels de l’agroalimentaire.
Des actions, si l’on comprend bien quelque chose ici, c’est qu’il faut des actions pour résoudre certains problèmes. Marie Lys a ainsi réussit à faire interdire les pesticides près des zones ou les enfants y sont exposés. Philippe Carille, vigneron bio, préconise un changement de mode de pensée. Pour lui l’agriculture biologique et chimique telles qu’on les connait sont vouées à disparaître.
- Épandage de produits toxiques
Les différents intervenants sont d’accord sur de nombreux points. Les gens doivent changer de mode de consommation. Les grandes surfaces, adeptes de produits issues de grandes industries sont proscrites. Martin Pigeon et Benoît Biteau respectivement chercheur et paysan bio, sont tous deux d’accord, le monde de l’agro-alimentaire est opaque. Les politiques sont trop influencés par les entreprises. Ils leur faudraient plus d’information, de transparence, sensibilisation et surtout de changement. Des idées inspirantes prônant le changement, cette conférence a été un succès auquel une cinquantaine de personnes ont répondu présentes. Si le réchauffement climatique est un problème, les pesticides et le respect de la santé des consommateurs en est un autre. Le 21ème siècle est synonyme de nombreux défis, l’écologie en est certainement le plus important.
Ecrit par Valentin Agbo Aclozo