Bordeaux
Alors que le désherbage chimique, désormais réglementé, comporte des inconvénients majeurs avec notamment la pollution des eaux de surface et des nappes phréatiques, les autres méthodes tel le désherbage thermique à vapeur d’eau chaude, ou encore le simple arrachage ne semblent guère intéresser et concerner qu’une minorité de bordelais.
Des trottoirs bien sales …
La saleté accompagnant cet écologisme sans contrainte, adepte des herbages, ainsi que l’esthétique plus que douteuse résultant de ce quasi abandon des lieux aux forces de la nature, incommode cependant bon nombre de bordelais parmi lesquels se trouve le bataillon désormais minoritaire des « courageux ringards » plutôt excédés. Ces derniers, ayant encore et toujours la force de se baisser, entretiennent avec persévérance leurs trottoirs face aux assauts et au développement anarchique de la broussaille environnante, tout en désespérant de redonner un jour à leur rue ou à leur quartier une autre allure que celle d’un lieu négligé malpropre et moche !!!
Rien à voir bien sûr avec les rares rues harmonieusement fleuries, le plus souvent fort jolies, rues fleuries d’ailleurs plus que rares dans pas mal de quartiers où c’est la nature qui fait tant bien que mal le travail toute seule, avec pour seul avantage d’entretenir le laisser-aller ambiant et une évidente malpropreté …...
Pas vraiment de quoi s’extasier face à ces « trottoirs envahis de vert » et à ce retour sauvage et inapproprié de la nature en ville en une fusion particulièrement ratée, préservant au moins les bordelais du moindre effort pour ce qui est de balayer devant leur porte. Malgré quelques progrès enregistrés depuis quelques années, force est de constater que la situation ne s’améliore que très lentement.
- Des coins de rue transformés en décharges annexes
Les « déménageurs » s’en mêlent …
Venant en renfort des adeptes de l’embroussaillement plus ou moins désordonné et très rarement esthétique de nos trottoirs, la branche active de nos écologistes reçoit de plus en plus, pour ce qui est d’orner notre ville, le renfort des déménageurs amateurs qui selon les circonstances, n’ont pas la force de déposer les indésirables de leurs diverses manipulations plus loin que sur le trottoir du voisin ou bien autour des dépôts de verre, qui ne sont pourtant pas censés être transformables en décharges sauvages. Malgré les quelques insuffisants progrès constatés depuis quelques années, le résultat est là aussi fort probant, transformant plusieurs coins de rue en décharges annexes, dont les riverains doivent subir avec bonne humeur, la décoration sans cesse renouvelée.
Et l’écologie dans tout ça …
Nos dirigeants écologistes, soucieux et même trop souvent impatients de changer l’homme par le biais de discours dogmatiques purificateurs souvent peu tolérables, seraient bien inspirés au lieu de donner des leçons de vie approximatives, de commencer par inciter vivement chacun d’entre nous à balayer concrètement devant sa porte.
Histoire de passer de la parole aux actes, nous verrons plus tard si l’abandon du nucléaire, la multiplication des éoliennes ou encore l’engouement pour la voiture électrique, sont bel et bien les clefs salvatrices de notre avenir. Rien n’est moins sûr. En attendant, commençons par rendre nos rues salubres et nos comportements respectueux de notre collectivité !!!
Par ailleurs, restez très vigilants, car nombre de trottinettes virevoltantes, certainement beaucoup trop rapides, souvent surchargées et d’autant plus dangereuses, viennent compléter le tableau de cette liberté assez peu soucieuse d’autrui, tant il ne suffit pas de laisser pousser l’herbe sur tous les trottoirs de la ville et de rouler en silence souvent n’importe où et dans tous les sens, pour pouvoir prétendre changer le monde !!!
Ecrit par Dominique Mirassou