Bordeaux
Du 20 avril au 8 mai 2018 se déroule la centième éditions de la Brocante des Quinconces. En plein centre de Bordeaux, on peut découvrir plus de 200 stands répartis en 3 allées. Entre lits polonais du XVIe, anciennes affiches de cinémas, et vinyle de Michel Sardou : les passionnés exposent leurs trésors.
Les avenues Montaigne, Mauriac et Alienor sont venues s’ajouter aux rues de Bordeaux. Sur la place des Quinconces on y trouve des chineurs, touristes, ou simples curieux au regard attentif. « C’est incroyable tout ce qu’on y trouve. Il y a des objets que je n’avais pas vu depuis mon enfance » s’ébahie Véronique, de passage à Bordeaux pour le week-end. Dans les stands, on y trouve de vrais salons aménagés : canapé, table basse, lampe, et tableaux. Éric, détenteur du stand 51, a mis deux jours à tout mettre en place : « C’est long car on doit installer toute la moquette, aménager les meubles, sans oublier l’électricité ».
Mais la mise en place n’est pas le travail le plus difficile : le plus dur reste à trouver de quoi vendre. C’est tout un monde qui gravite autour des antiquités. François, dans le milieu depuis 20 ans nous explique « C’est un mélange de notoriété, de chance, de disponibilité, et d’argent ». Le concept est de ne jamais rien laisser au hasard et d’avoir le regard affûte pour remarquer n’importe quel détail important. Pour la plupart des exposants c’est une passion qui s’est transformé en commerce et qui les conduit à toujours être vigilant et curieux de tout.
Un commerce souvent difficile, et une vraie vie de nomade. En famille, en couple, ou entre amis, ces brocanteurs parcourent la France, et même pour certains l’Europe, pour vendre et fournir leurs stocks de trouvailles. Et les affaires peuvent aller encore plus loin : c’est le cas de François, qui a su dénicher un véritable billet-doux, qu’il compte vendre à des Japonais ou à des Américains. Ainsi en fréquentant d’autres lieux de brocantes et en sillonnant le pays à la recherche d’objets inédits et en faisant les vides greniers, les brocanteurs peuvent mettre la main sur l’objet rare qui va faire le bonheur de celui qui le trouve.
Mais quels noms donner à ces gens qui consacre leurs vies à la recherche de l’objet manquant ? L’antiquaire nous raconte avec nostalgie « Mon fils lorsqu’il avait huit ans, sa maitresse lui avait demandé le métier de ma femme et moi. Pour ma femme se fut simple. Pour ma part, il a mis les mots les plus justes que j’ai pu trouver durant toutes ces années : chercheurs de trésors ». Comme quoi dans leur spontanéité souvent les enfants trouvent les mots justes pour expliquer la réalité.
Ecrit par Jasmine Parvine