Ayant quitté Bordeaux sur son kayak lundi matin après cinq jours de périple Gérard Lajournade campe à quatre kilomètres du port de l’embouchure qui est la fin du canal latéral à la Garonne, il est à l’écluse de Lalande
Il a donc pratiquement bouclé les deux cent cinquante kilomètres qui séparent Bordeaux de Toulouse, ce qui avoisine la moyenne de cinquante kilomètres par jour en tenant compte du fait qu’à chaque écluse il faut qu’il sorte son esquif de l’eau pour le remettre ensuite à l’eau. Il vient de traverser une région céréalière où le canal est un fournisseur d’eau pour arroser les maïs et les tournesols qui poussent dans cette région et il y en a beaucoup, auparavant il a croisé un point remarquable du canal avec l’ensemble des écluses de Montech avec sa pente d’eau.
- Différents systèmes de prélèvement de l’eau du canal
La pente d’eau de Montech a fonctionné de 1974 à 2009, mais pour des raisons de sécurité elle a été fermée. Cette machine est un judicieux ascenseur à bateaux Il permet de remplacer un groupe de 5 écluses. Le principe est le même que pour la pente d’eau de Fonserannes, mais la grande différence, c’est qu’à Montech, cette magnifique machine a fonctionné. Cette pente d’eau est surtout destinée aux gros bateaux supérieurs au gabarit Freycinet. Aujourd’hui, ceux-ci ne peuvent plus passer. Les plaisanciers et les petits gabarits peuvent toujours franchir le dénivelé au moyen des cinq écluses qui se succèdent.
- A droite le canal avec ses écluses et à gauche vers la pente d’eau
La pente d’eau de Montech est donc un ascenseur à bateaux établi sur le canal latéral à la Garonne, sur la commune de Montech en Tarn-et-Garonne dans le sud-ouest de la France. Il est géré par l’établissement public des Voies navigables de France et permet de remplacer un groupe de 5 écluses successives. L’installation est actuellement hors-service jusqu’à nouvel ordre. Un projet est en cours pour la remettre en service. Cet ouvrage et son homologue de Fonserannes - plus récent et qui vient de bénéficier d’un réaménagement - sont uniques au monde.
- Machine de la pente d’eau de Montech
Deux automotrices qui ressemblent à s’y méprendre à deux michelines destinées au transport ferroviaire de part leur allure. Ces deux "michelines sont reliées l’une à l’autre par une solide traverse située à l’arrière. Les automotrices sont chacune équipées d’un moteur diesel d’une puissance de 1000 CV produisant l’électricité qui assure la propulsion de l’ensemble. La transmission est assurée par quatre pont équipés chacun de deux pneumatiques. Les bateaux se retrouvent enfermés dans un genre de baignoire hermétiquement fermée à l’avant comme à l’arrière qui leur permet de franchir le dénivelé.
Ecrit par Bernard Lamarque
Co-fondateur de Bordeaux Gazette