Bordeaux
Après une décennie de hausse continue, le marché immobilier bordelais connaît en 2025 un net infléchissement. Sous l’effet conjugué de la remontée des taux d’intérêt, de la raréfaction des acquéreurs et d’un rééquilibrage global de la demande, plusieurs communes de la métropole affichent des baisses de prix significatives, ouvrant des perspectives nouvelles pour les acheteurs.
Le recul est particulièrement marqué dans des zones historiquement tendues. À Le Bouscat, commune résidentielle prisée pour sa proximité immédiate avec Bordeaux et ses équipements scolaires, le prix moyen des maisons s’établit à 5 342 €/m², en baisse de 18,6 % depuis 2022. Talence, réputée pour son pôle universitaire mais aussi ses quartiers familiaux comme Thouars ou Médoquine, enregistre une baisse similaire, avec un prix moyen de 4 614 €/m².
Dans un marché devenu plus complexe, le recours à une agence immobilière à Bordeaux peut s’avérer utile pour identifier les zones où les prix ont le plus reculé et adapter sa recherche à la réalité locale. Des acteurs comme Orpi, présents sur plusieurs secteurs de la métropole, observent une diversification des profils d’acquéreurs, notamment chez les primo-accédants et les familles en télétravail.
Même Bordeaux intra-muros, longtemps perçue comme relativement stable, est concernée par cette correction. Le prix des maisons s’y situe désormais autour de 4 767 €/m², en baisse de 18,6 % également. La proportion limitée de maisons (22 % du parc) et le taux de propriétaires relativement bas (32 %) rendent cette évolution d’autant plus notable.
D’autres communes comme Mérignac (3 710 €/m²) ou Bègles (4 104 €/m²) suivent la même tendance, avec des baisses respectives de -17,2 %. Ces territoires, bien desservis par les transports et dotés d’un important parc de maisons, deviennent plus accessibles. À Bègles, la dynamique de réhabilitation urbaine et le développement des écoquartiers accompagnent ce repli.
En moyenne, le prix du mètre carré à Bordeaux s’établit à 4 597 €/m² au 1er juillet 2025, selon la Fnaim, en recul de 7,7 % sur trois ans. Côté location, les loyers sont également orientés à la baisse, avec un loyer médian fixé à 14 €/m², selon l’observatoire Clameur.
Cette conjoncture marque un tournant. Les baisses, observées dans des communes longtemps jugées inaccessibles, redessinent les contours du marché immobilier bordelais. Reste à voir si cette phase de repli se prolongera ou si elle préfigure une stabilisation à moyen terme.

Ecrit par La rédaction
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