Pour sa première édition en terres girondines, le festival souhaite allier élégance du jazz et du classique et goût du terroir. Pour se faire, douze concerts au sein de domaines enchanteurs sont prévus et résonneront jusqu’au 26 août aux abords des ceps bordelais. Tour d’horizon d’un événement entre exacerbation des sens et humanisme.
Fruits des amours couplés pour la musique et l’histoire viticole des terres bordelaises portés par sa Présidente, Pascale Champetier de Ribes, les soirées Jazz et Millésimes souhaitent, pour cette première édition, s’inscrire comme les rendez-vous incontournables d’un public en quête de raffinement. Si l’idée germe d’un concept existant dans le Sud-Est, la genèse du festival girondin poins dans l’esprit de cette dernière comme une nécessité, d’abord personnelle mais démocratisant, ensuite, l’accès à la culture. « J’entends parler de jazz depuis vingt ans et je n’avais jamais eu l’occasion de prendre part à ce genre de représentation telles que celles du festival Sous les pommiers en Normandie, puis celui de Sanguinet à côté duquel l’histoire familiale fait que nous avons un camping. J’ai donc eu l’idée de créer un festival au milieu, de faire des soirées différentes, pour les gens de mon âge, non loin de Bordeaux. », détaille la mélomane
- Jazz et Millésimes
- © photo Crédit Jazz et Millésimes
L’amour du beau...
Si l’appétence pour le jazz apparaît en figure de proue de l’événement, la dimension oenotouristique s’impose alors quand le choix des représentations pousse à découvrir ou redécouvrir les lieux d’exception d’où viendront s’élever les notes. « Pour choisir les domaines hôtes, nous avons souhaité investir des châteaux viticoles à taille humaine dans une volonté de ressenti expérientiel : être au milieu des vieilles pierres, faire bouger les sens. Chaque groupe est choisi en fonction du château, j’ai souhaité mettre en lien les musiciens et les lieux pour que l’on se pose, on voyage avec la musique. Dans un premier temps on prend un verre du château pour s’imprégner du lieu, puis le concert s’écoute assis. Enfin, l’échange est possible avec les musiciens. », précise la Présidente. Une atmosphère intimiste avec une cinquantaine de chaises ouvertes par soir, honorant ainsi dialogue entre plaisirs des sens, artistes et spectateurs.
- Jazz et Millésimes
- © photo Crédit Jazz et Millésimes
Du choix des produits de la vigne par des sommeliers passionnés en passant par celui des musiciens, Pascale a concocté une liste de soirées à son image mais où chacun devrait réussir à trouver clef à son sol. Serial Swing le 15 juillet au château Sainte-Barbe, trio Soul Jazz le 17 à Camarsac mais aussi quartet des musiciens du Louvre le 24 du même mois sont, entre autres, à l’affiche. « Trois concerts classiques sont également prévus. Cela s’est fait naturellement suite à une rencontre, celle de Stéphane Rougier, premier violon solo de l’orchestre. Si ce dernier habite à Bordeaux, les Musiciens du Louvre sont d’ordinaire basés à Grenoble. Cette volonté d’intégrer un peu de classique est alors née et c’est un honneur de le recevoir au sein des trois figures classiques du festival », dévoile-t-elle.
… induit l’amour des autres.
Jazz et Millésimes a choisi d’allier découverte des sens et de l’Autre. « Nous souhaitions que le festival puisse avoir une dimension humaine. Un ami a fondé une association au profit d’enfants sujets aux troubles de la neurodiversité. Nous avons développé le programme La Route des Etoiles, rattaché à Jom Unity qui œuvre, de son côté, pour l’accès à la culture. » De ces alliances, la volonté de reverser une partie des recettes des ventes de billets et la gratuité des entrées pour les enfants en situation de handicap s’imposait. Solidarité, esprit de communion et d’exacerbation des sens, le festival promet des soirées tout en délicatesse à l’image de celle qui l’a imaginé.
Informations supplémentaires et lien de la billetterie : https://jazzetmillesimes.com/#reserver

Ecrit par Sabine Taverdet
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