Un printemps sous serre et sous pression

Dans des serres prêtées généreusement par un partenaire, les semis prennent forme. Tomates, piments, poivrons, aubergines : les plants s’alignent méticuleusement dans les plaques alvéolées et godets, dans une ambiance studieuse et bienveillante. Ce chantier horticole, véritable prouesse logistique, mobilise l’énergie et la passion du président et des jeunes de l’association.

Mais derrière ces allées de verdure, une réalité persiste : l’ACPI ne dispose toujours pas de terrain propre pour pérenniser ses activités. Si des négociations sont en cours – prometteuses mais encore confidentielles – la recherche de soutiens, de subventions et de partenaires reste plus que jamais cruciale pour assurer la viabilité du projet.

Les écoles maternelles : terrain fertile pour les valeurs de l’ACPI

En parallèle, les mois de mars et avril ont été marqués par une série d’interventions dans quatre écoles maternelles de la région bordelaise, avec l’aide précieuse de jeunes en situation de handicap léger, encadrés par l’association.

• À Lormont, à la maternelle Condorcet, l’accueil réservé à l’équipe de l’ACPI fut digne d’une étape du Tour de France. L’émotion était au rendez-vous, tant chez les enfants que chez le président : « Cette chaleur-là était spéciale », confie-t-il.

• À Saint-Jean d’Illac, à la maternelle Paul Cézanne, c’est entre rempotages de tomates et semis de tournesols que l’équipe a fait vibrer les souvenirs de potagers familiaux. Les enfants, même les plus timides, se sont ouverts, évoquant tendrement les jardins de leurs grands-parents.

• À Cestas Réjouit, l’ACPI est une habituée. Là-bas, les enfants attendent chaque venue avec enthousiasme, reconnaissants envers ceux qu’ils considèrent un peu comme leurs "héros du jardin". Les jeunes en insertion ont pleinement joué leur rôle, en toute simplicité et avec une efficacité saluée par les équipes enseignantes.

• Enfin, la tournée s’est conclue à Pessac, à la maternelle Cap de Bos - La Farandole, où six classes se sont relayées autour des bacs de plantation. Pas de repos pour les semeurs : entre désherbage, semis et jeux éducatifs, l’énergie des enfants a fait le reste. Une journée aussi intense qu’émouvante, qui a rappelé toute la pertinence de la mission de l’ACPI.
  

  Une mission toujours plus nécessaire

L’ACPI poursuit sans relâche son engagement fondamental : accompagner des jeunes en situation de handicap léger vers le monde professionnel, notamment via des expériences concrètes et valorisantes comme celles menées en milieu scolaire. Car même armés d’un diplôme, nombreux sont ceux qui peinent encore à trouver leur place.

Ces projets de jardinage ne sont pas de simples animations : ils sont des vecteurs de savoirs, de savoir-faire, et surtout de savoir-être, indispensables à l’insertion professionnelle future de ces jeunes.

Et demain ?

Si les semis poussent bien, l’ACPI continue de semer aussi des graines d’espoir. L’association prépare déjà de nouvelles interventions pour la fête des parents dans les écoles, mais cela reste un secret bien gardé...

En attendant, le besoin de soutien est plus fort que jamais : recherche active d’un terrain, de mécènes, de subventions, d’adhérents et de bénévoles. Philippe Lachamp et son équipe lancent un appel : rejoignez-nous, aidez-nous à faire pousser ce projet humain et profondément utile.

Pour en savoir plus sur l’ACPI, adhérer, proposer un terrain ou simplement donner un coup de main, rendez-vous sur leurs réseaux sociaux ou contactez directement l’association. À Bordeaux comme ailleurs, les graines de demain ont besoin de terres pour grandir.