Ce qui ressort de cette conférence débat c’est que jusqu’à présent il était bien difficile de faire son devoir citoyen quand on était témoin d’un dysfonctionnement qui touchait à la corruption dans une entreprise qu’elle soit publique ou privée. Ainsi aussi bien Stéphanie Giraud que Philippe Pichon on fait part au nombreux public rassemblé salle Vitez du TNBA du triste sort qui leur a été réservé en faisant simplement acte de civisme. Ils étaient accompagnés par Eric Alt, président d’Anticor qui est une association dont le but est de s’attaquer à la corruption et dieu sait qu’elle se niche partout ce qui vaut à la classe politique d’être considérablement déconsidérée d’autant qu’elle met peut d’empressement à mettre de l’ordre dans son fonctionnement et dans le fonctionnement général des entreprises malgré quelques affaires retentissantes quand on sait que la très imparfaite Loi Sapin 2 qui était une promesse de campagne de François Hollande est tout juste en cours de discussion. La corruption est un sujet majeur qui ne fera surement pas l’objet des prochains débats présidentiels (NDLR) mais il coûte plusieurs milliards à la France chaque année avec l’optimisation fiscale sport préféré des français qui ont de l’argent.

Philippe Pichon, Stéphanie Giraud, Eric Alt et Frank Niedercorn journaliste animateur

Ainsi Philippe Pichon a dévoilé comment dans un premier temps il s’était heurté à sa hiérarchie en dénonçant une note de service qui s’apparentait à de la corruption et même en gravissant les étages de la contestation légale il avait fini par alerter la presse ce qui lui a valu l’opprobre de ses chefs et c’est retrouvé viré alors qu’il était fonctionnaire. L’histoire de Stéphanie Giraud n’en n’est pas moins édifiante car travaillant pour la banque suisse UBS en tant qu’organisatrice événementiel au sein de la banque ce n’est qu’a près plusieurs années d’activité qu’elle a découvert qu’elle couvrait une entreprise de démarchage illicite à travers son activité. Prenant conscience du fait elle a porté plaint contre son entreprise auprès du procureur de la république ce qui lui a valu d’être mise en quarantaine par ses collègues et d’être considérée comme une pestiféré. Tous ses collègues ont un travail aujourd’hui sauf elle et jamais aucune condamnation n’a été prononcé alors de la fraude représentait dix huit milliards. Les gens sont prompt à considérer comme de la délation ce qui est simplement un acte de civisme ce qui complique beaucoup les choses. Interrogés sur l’attitude qu’ils tiendraient aujourd’hui pour Stéphanie Giraud, elle ne changerait rien à son comportement quand à Philippe Pichon il est plus circonspect vu les dégâts collatéraux déclenchés avec sa fille profondément choquée qui a développé un diabète de type I.