Bordeaux
C’est entre conférence de presse le matin et inauguration de sa permanence le soir que Nicolas Florian avec sa suppléante Maribel Bernard ont entamé leur campagne avec l’appui d’Alain Juppé qui a participé à l’inauguration de la permanence devant près de 500 personnes massées devant le 6 de la rue Duffourg-Dubergier. Le ton vif des candidats et d’Alain Juppé montre qu’ils veulent appuyer là ou ça risque de faire mal à savoir une ministre qui se présente à l’élection et l’éviction d’Emmanuelle Ajon qui a cédé sa place à Vincent Feltesse alors qu’elle était considérée de l’aveu même de la candidate comme "une excellente suppléante" .
Le positionnement du candidat
Pour Nicolas Florian, il ne s’agit pas de revanche mais de reconquête , comme l’avait spécifié Alain Juppé lors de la conférence de presse ou il avait annoncé son renoncement à briguer le poste de député sur la 2ème circonscription de la Gironde. Nicolas Florian malgré sa jeunesse a tâté à tous les mandats sauf celui de maire et il est loin d’être un novice en politique. Il souhaite pouvoir débattre sur l’engagement, la sincérité, le cumul, la déontologie et sa vision du rôle de député qui pour lui doit être un mandat exclusif et comme il le précise "il ne s’agit pas de refaire le match" le suffrage universel a tranché, mais il en appelle à un rééquilibrage des pouvoirs.
- Nicolas Florian et Maribel Bernard
- photo Bordeaux Gazette - Bernard Lamarque
Il est épaulé dans cette tâche par Maribel Bernard, parisienne d’origine, mais installée à Bordeaux depuis 1990, ce qu’elle considère lui valoir "brevet de bordelaise". Avec Nicolas Florian elle souhaite s’inscrire dans la démarche "se concentrer sur la ville". Nicolas Florian épingle sévèrement Vincent Feltesse en précisant que c’est un recalé du choix socialiste sur la 5ème circonscription en 2007 et qu’il essaie d’obtenir une place de député en se glissant dans un trou de souris. A travers toutes ces polémiques il est content d’obtenir un éclairage national et il précise qu’il n’est pas là pour faire une candidature de témoignage ou du tourisme électorale et il s’estime aussi légitime que quiconque lui qui est né en deçà de la rocade et il compte s’installer dans la durée. Il pense aussi que suite a cette candidature les relations à la CUB vont se tendre sans que pour autant l’accord de gouvernance soit remis en cause, ou du moins il l’espère, mais de toute manière cela va laisser des traces à la CUB.
- Nicolas Florian se mouille au propre comme au figuré
- photo Bordeaux Gazette - Bernard Lamarque
Sur le terrain
Il compte mener une campagne active sur le terrain en multipliant les rencontres en tout lieu, en provoquant le débat en place public, dans la rue. Il compte aussi allait tirer les sonnettes et il est prévu une démultiplication de l’opération avec l’aide de tous les élus municipaux et une implication très forte d’Alain Juppé. Celui-ci s’y est engagé lors de l’inauguration de la permanence devant l’assistance réunie, il a demandé une forte implication de la majorité municipale et des militants et tout le monde a répondu avec enthousiasme. Il y aura aussi la tenue de Café Florian qui seront des cafés rencontres pour échanger et confronter les points de vue. Il semble bien que l’on se dirige vers un combat bordelo-bordelais avec tous les sous entendus et les pré supposés vis à vis des prochaines municipales où certains suggère que ce poste de député serait un faux-nez en vue du siège à la mairie de Bordeaux et on se demande s’il ne s’agit pas d’un tour de chauffe municipal. Il se dit énormément de choses dans la coulisse de cette campagne et on n’est pas au bout avec une première réunion publique à la maison cantonale de la Bastide sur le thème de la moralité en politique.

Ecrit par Bernard Lamarque
Co-fondateur de Bordeaux Gazette
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