Les finances d’Antonia sont au plus bas, elle ne peut plus payer son loyer ni ses factures. Pour son amie Margherita et toutes les femmes et les hommes de la cité, c’est la même chose ; les salaires sont maigres alors que les prix augmentent. Heureusement c’est une femme combative qui va se débrouiller avec imagination et audace. Une succession d’évènements vont éprouver les protagonistes de cette histoire effrénée qui flirtent parfois avec l’absurde.

Les personnages sont attachants et drôles, on rit beaucoup, les coups de théâtre se succèdent inattendus et inventifs.

Caroline Ducros est une Antonia très étonnante. L’actrice est formidable et fait preuve d’une nature comique rare. Elle est entourée par Pauline Rousseau, Auguste Poulon, Pierre Benaïm, Clovis Lepage qui joue 4 rôles (je vous laisse les deviner) et les 8 élèves de l’atelier du Groupe 33, tous s’en donnent à cœur joie pour nous offrir une belle comédie.

© Photo Alain Vergne

Le coauteur Dario Fo était un écrivain italien, dramaturge, metteur en scène et acteur, et donc un homme de théâtre accompli. Il venait d’une famille prolétaire de tradition démocratique et antifasciste. Irrévérence c’est l’adjectif qui lui conviendrait le mieux, connu pour ses engagements politiques il a reçu le prix Nobel de littérature en 1997. Son style s’inspire du genre de la commedia dell’arte. « On ne paie pas, on ne paie pas » est une comédie alerte et drôle qui traite d’un sujet qui pourrait ne pas l’être. Il a écrit cette pièce avec Franca Rame, elle aussi femme de théâtre et auteur, mais aussi femme politique qui fut également son épouse. La Traduction et l’adaptation en français sont de Toni Cecchinato et Nicole Colchat.

La metteure en scène Colette Sardet a su rendre à cette pièce son rythme endiablé avec son atmosphère burlesque et épicée, sans occulter le discours politique sous-jacent. Elle est assistée par Christiane Destouesse et Jean Rousseau. La Scénographie est de Jean Loup Walraet. La Lumière de Jacques Albert-Canque.

Ne manquez pas encore ce soir de venir assister à cette comédie réjouissante, je vous conseille de réserver, car on se bouscule à la Lucarne pour la voir.

© Photo Alain Vergne

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