Bordeaux
Le marché du quai est toujours très fréquenté et si un temps le port du masque y a été obligatoire, ce n’est plus le cas maintenant mais il semblerait que de bonnes habitudes aient pu être conservées avec des trous dans la raquette.
Le quartier des Chartrons est un quartier sous surveillance suite à la découverte de quelques contaminations liées à des rassemblements familiaux de natures diverses. Bordeaux Gazette a voulu mesurer si la prise en compte de la menace était effective et si la tendance à l’abandon du masque depuis quelques dimanches continuait à se faire jour depuis le début du déconfinement. En ce premier dimanche d’août c’est pas loin de plus de 90 pour cent des visiteurs du marché, marché qui a l’air de se vider de ses commerçants habituels, qui portaient un masque démontrant une certaine conscience du fait que le virus est toujours là et souvent particulièrement présent. Il faut donc rester extrêmement prudent quand on voit ce qui se passe à Lille où dans de nombreux quartiers, le port du masque est obligatoire car le nombre de contaminations augmente régulièrement. La situation est telle que le préfet local à déclarer le port du masque obligatoire des l’âge de 11 ans dans suffisamment d’espaces dans les 95 communes de la métropole lilloise pour qu’on estime que cela équivaut à un port généralisé dès lundi 3 août à 00 heures. Il est sur qu’à Bordeaux on ne voudrait pas en arriver là mais on ne peut que constater, que l’épidémie progresse parfois plus vite que les mesures de protection, surtout quand elles ne sont pas respectées, ce qui amène les pouvoirs publics à rendre de plus en plus souvent le masque obligatoire en toutes circonstances quel que soit le lieu.
- Inconscience ou insouciance
Les deux centres de dépistages de Bordeaux Chartrons et Bordeaux Grand Parc ont fonctionné dimanche de 9 h à 17 h et fonctionneront jusqu’au 9 août aux mêmes horaires afin d’effectuer le maximum de tests. Ceci sans compter les centres installés sur la côte à proximité des aoûtiens pour surveiller arrivants et locaux que ce soit à Soulac, Montalivet et Lacanau dans le Médoc et des centres autour du Bassin d’Arcachon et du début de la Côte Landaise l’objectif restant toujours d’évaluer la vitesse de circulation du virus sur le terrain. Pendant ce temps de nombreuses agglomérations ont décrété le port du masque obligatoire quel que soit l’espace. Ce que l’on sait, c’est qu’en Aquitaine on est passé de 45 cas par semaine à 150 cas actuellement d’après Laurent Filleul le responsable de Santé publique France en Nouvelle-Aquitaine. Le cas de la Mayenne reste une curiosité dans la mesure où ce n’est pas une destination touristique fondamentale du territoire français entraînant le port du masque obligatoire dans 69 communes du département qui en compte 261, mettant en évidence une difficulté à bloquer la propagation du virus qui devient inquiétante. On constate une progression de l’atteinte des 16 / 44 ans, alors qu’en début d’épidémie, ce sont les personnes à risques qui ont payé un lourd tribut mais pour l’instant il n’y a pas de réelle surcharge hospitalière. Pour le Dr Martin Blachier, médecin en santé publique, épidémiologiste "Le Covid-19 est plutôt une maladie d’intérieur. Le risque d’être contaminé est vingt fois plus important en intérieur qu’à l’extérieur". Néanmoins il faut être extrêmement vigilant quand la distanciation est de moins d’un mètre en milieu extérieur et que l’on se retrouve dans la foule.
Ecrit par Bernard Lamarque
Co-fondateur de Bordeaux Gazette