La pierre et le bois tout d’abord dans la masse, puis le bois ramassé dans la nature (Sud Ardèche), pour continuer par le métal à partir de vieux outils récupérés dans les vide-greniers, telle est la matière qu’il travaille. L’assemblage composite d’éléments naturels et de matériaux de récupération tel est son domaine. André Oviève en tant que chasseur-cueilleur de l’hétéroclite nous confie aimer récupérer les rejets de la nature et autres laissés pour compte de notre société gaspilleuse.

André Oviève répond à Dominique Mirassou

photo Bordeaux Gazette - Bernard Lamarque

En fait « je ne cherche pas, je trouve ». Ce sont les objets qui m’inspirent et me guident. Redonner à l’objet l’occasion de reprendre place dans l’univers visuel selon une finalité nouvelle, établir que la création est encore une fête malgré des moyens dérisoires, mais aussi porter un regard d’humour sur la société d’abondance, telles sont les grandes orientations de sa démarche. L’homme est un passionné qui nous confie que lorsque le nouvel objet est abouti (ce qui peut lui prendre quelques heures ou quelques mois) il lui échappe et ne l’intéresse plus beaucoup, car d’autres sont là qui s’impatientent, et attendent leur » recréateur ».A croire que cet ancien formateur de profession ne fait dans son atelier que poursuivre son activité d’hier …..
Beaucoup de monde à ce vernissage, et pas mal de succès pour les œuvres d’André Oviève. Le travail de cet homme, passionné et plein d’imagination, n’échappe pas à une forte charge symbolique. Deux arbres de la connaissance entre autres, évoquant la genèse, un grand et un petit, exposés et à la vente en sont le témoignage, « le début de nos soucis » nous dira-t-il, mais peut-être aussi celui de notre créativité …
Notons au passage l’accueil toujours impeccable et chaleureux de Charles, le maître des lieux, qu’il en soit remercié.
André Oviève (Recup’Art)
Galerie W.A.N. (we art nothing)
1, rue des Lauriers
33000 Bordeaux
jusqu’au 27 avril

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