La migration ne se limite pas aux oiseaux saisonniers. C’est un processus qui touche l’ensemble des espèces vivantes, des animaux aux végétaux. Les plantes, tout comme les animaux, ont développé des stratégies de déplacement au cours des millénaires. Ces migrations, qu’elles soient pour trouver de la nourriture, des conditions climatiques plus favorables ou se reproduire, ont façonné la diversité biologique telle que nous la connaissons aujourd’hui.

Au Jardin botanique, l’exposition se déroule à la fois dans les salles d’exposition, la serre et les espaces extérieurs. Les visiteurs pourront découvrir des plantes en pleine migration, transportées par les vents ou les courants d’eau. Au Muséum, un parcours plus centré sur la faune présente des spécimens migrateurs emblématiques tels que les oiseaux, mais aussi des espèces plus inattendues, comme le zooplancton ou les baleines.

Les deux lieux ont collaboré pour créer un parcours cohérent, qui aborde des questions fondamentales : pourquoi les espèces migrent-elles ? Vers où se dirigent-elles ? Quelles sont les conséquences de ces déplacements sur les écosystèmes ? L’exposition utilise des supports variés, notamment des vidéos, des bornes interactives et des spécimens vivants ou naturalisés, pour rendre la visite accessible à tous les publics.

Pissenlit

Les graines du pissenlit, grâce à leurs aigrettes, sont particulièrement bien adaptées pour une dispersion par le vent. Elles peuvent parcourir de quelques mètres à un kilomètre.
© Photo Mellisa Portes

Un point marquant de l’exposition est l’introduction des notions scientifiques et sociologiques autour de la migration, afin d’offrir un vocabulaire commun aux visiteurs. Cette initiative souligne les différences entre la vision biologique et les définitions des sciences humaines. Trois vidéos thématiques seront projetées, offrant des perspectives différentes sur les migrations du vivant.

En complément de l’exposition, des parcours pédagogiques sont spécialement conçus pour les jeunes publics et des visites scolaires autonomes ou accompagnées sont prévues. Des activités interactives permettront aux visiteurs de s’immerger davantage, notamment avec un module pour compter les oiseaux ou identifier des fossiles.

Cette réflexion sur la migration s’accompagne également de contributions artistiques. Des œuvres comme les "Ornithographies" de Xavi Bou ou la performance "Leçons de chausses" de Gérard Hauray viennent enrichir la visite, offrant un regard sensible sur les mouvements du vivant.

Enfin, tout au long de l’exposition, des rencontres avec des chercheurs et des artistes permettront d’approfondir des thématiques spécifiques, telles que les migrations humaines ou les déplacements des plantes. Le public sera invité à participer à des discussions, à partager ses expériences et à enrichir le contenu de l’exposition avec des objets migratoires personnels.

Les équipes du Muséum et du Jardin botanique ont veillé à une démarche éco-responsable pour cette exposition, en réutilisant des matériaux et en s’inscrivant dans une démarche durable.

Infos pratiques :

• L’exposition est ouverte du 24 novembre 2024 au 9 novembre 2025.
• Les visiteurs peuvent commencer leur parcours indifféremment par le Muséum ou le Jardin botanique.
• Des visites guidées et des activités pédagogiques sont proposées tout au long de l’année.

Cette exposition offre une occasion unique de mieux comprendre les migrations du vivant, et de réfléchir à l’impact de ces mouvements sur les écosystèmes actuels et futurs.