Bordeaux Gazette : Gilles Savary, depuis 2004 cela fait combien d’élections cantonales ?

Gilles Savary : A Talence ça en fait 3, ça sera la troisième parce que j’ai été obligé de démissionner pour des raisons très curieuses en cours de mandat après m’être présenté à l’élection municipale. Le fait de me présenter à l’élection municipale était à l’époque incompatible avec le mandat de député européen, c’est d’ailleurs une affaire
incompréhensible, mais les Talençais m’ont fait l’honneur de me réélire bien que j’ai perdu la campagne municipale à Talence.

Bordeaux Gazette : Sur quel axe allez-vous conduire votre campagne ?

Gilles Savary : Sur l’axe de la clarté, c’est à dire qu’il y a un candidat de droite et il ne veut pas avouer qu’il est de droite, mais il est investit par l’UMP et le Modem, qui est un Modem en peau de lapin ici, qui est une annexe de la mairie de Bordeaux, tout le monde le sait ici depuis des années avec les frères Cazabonne, du reste il y en a un qui se bat contre Michelle Delaunay.

Donc l’axe de la clarté politique et l’axe du bilan  : un énorme travail qui a été fait, qui n’apparait pas beaucoup forcément car le conseiller général n’étant pas de la couleur de la municipalité n’est pas bien mis en valeur.

Gilles Savary, Philippe Madrelle, Edith Moncoucut, Arnaud Dellu et Denise Greslard

photo Bordeaux Gazette - Bernard Lamarque

Pour nous c’est un privilège d’informer de tout ce que l’on fait et enfin un programme, se projeter dans l’avenir et expliquer aux Talençais et Talençaises pourquoi ils ont intérêt à avoir un conseiller général de la majorité départementale et aussi pourquoi ils ont intérêt d’avoir un conseiller général qui ne soit pas de la couleur de la mairie car on a évité un certain nombre de dossiers qui étaient extrêmement néfastes pour Talence.

On s’y est opposé et le maire a été obligé de céder, par exemple on n’a pas fait une barre supplémentaire à Raba, on a sauvé la rue Pierre Noailles que le maire voulait privatiser. On va essayer de faire cette campagne pour montrer toute la place du Conseil Général.

C’est la dernière fois qu’il y a des élections cantonales avant les élections présidentielles, il faut envoyer un message très fort vers le gouvernement. Je n’imagine pas dans ce pays qu’on puisse dire au gouvernement : continuez.

C’est très important, c’est l’antichambre de la présidentielle et puis c’est la dernière élection avant la réforme territoriale qui va instaurer le cumul des mandats. Cela va faire plus d’élus qui vont coûter plus cher aux contribuables et plus de confusion. Personne ne sait nous expliquer comment la métropole va s’organiser avec les communes nouvelles qui vont être des créations, donc un imbroglio terrible qui a pour seul projet de faire capoter le pluralisme dans le pays.

On a de quoi faire !

La permanence de Gilles Savary est décoré par un groupe de 8 artistes d’Art Must Garonne.