Union Bordeaux-Bègles
Avec ce petit score de 18 à 16, l’Union a frôlé l’exploit malgré un carton jaune encaissé à la 66ème minute ou même pendant cette période, elle a fait mieux que se défendre. Tout a été indécis jusqu’aux derniers instants et c’est le genre de match qui laisse des regrets aux deux équipes mais pas pour les mêmes raisons. L’Union peut toujours se consoler de ramener un point de ce déplacement mais c’est bien mal payé.
Pendant plus de cinquante pour cent de la partie l’Union a mené au score, certes pas de beaucoup sauf après l’essai de Clarkin ou il y a eu un écart maximum de quatre points mais dans l’ensemble l’Union a parfaitement tenu le match.
Les bordelo-béglais n’ont perdu que sur un coup de dés et des coups de dés il y en a eu plusieurs de comme ce plaquage haut de Poirot sur Picamoles qui ne s’imposait pas alors que l’arbitre avait sifflé pénalité en faveur de l’Union face aux poteaux, celui -ci retournant la pénalité pour offrir à Beauxis la pénalité qui s’avérera celle de la gagne. Ce choix de l’arbitre étant contestable dans la mesure ou il avait déjà sifflé pénalité pour l’UBB la seconde faute n’intervenant qu’après son coup de sifflet signifiant la première faute toulousaine ! En première mi-temps il y avait eu aussi ce coup d’épaule de Médard sur Domvo pour l’empêcher d’aplatir qui méritait au moins un carton jaune et une pénalité. Erreurs de casting de l’Union comme cette pénalité qu’on laisse tenter à Sanchez qui n’est pas sur son bon pied car Saubusse est gaucher et c’est lui qui aurait du la tenter. En ce qui concerne la dernière c’est elle qui aurait du être remise à Sanchez c’est Saubusse qui en hérite sur injonction d’un Ibanez en colère. Sans oublier le péché d’orgueil de la 58ème minute ou l’Union a préféré la touche à la transformation de la pénalité mais il est vrai qu’au cours de cette soirée on a revécue de forts instants de "tortue béglaise". Facile à analyser après coup à tête reposée mais dans le feu de l’action, cela n’a rien d’évident et il ne serait pas juste de faire porter le poids de la défaite sur l’un ou sur l’autre car le vrai problème c’est la sortie précipitée de Bernard. Quand le métronome est absent qu’est ce qu’on fait, quelle est la stratégie pour passer les pénalités dans la configuration : absence de Bernard pour faits de jeu ? Cette confrontation avec le Stade Toulousain est riche d’enseignements car elle a mis en lumière des détails d’organisation qui peuvent coûter cher.
Ce match face à la prestation en demi-teinte d’un Stade Toulousain surement émoussé par sa performance en H Cup, était gagnable car l’Union a sorti une prestation de valeur avec un Connor déchaîné qui a semé la panique sur chacune de ses interventions, un Tuifua énorme dans son rôle de troisième ligne centre, un Adams roublard comme jamais. Toute l’équipe est a crédité d’une belle performance et d’une grosse prestation d’ensemble qui a beaucoup gêné le Stade Toulousain avec une très grande solidarité en défense et quelques attaques splendides dont celle qui a amené le seul essai de la partie. Sur ce que l’on a vu face au Stade Toulousain et qui ne peut que s’améliorer, on reste en droit de penser que l’Union qui conserve sa neuvième place avec 31 points, devrait pouvoir se mêler à la lutte pour la sixième place. Le maintien sans être totalement assuré car 4 clubs se tiennent en 2 points seulement à savoir dans l’ordre UBB, Brive, Perpignan et Oyonnax, il n’en demeure pas moins que Grenoble et Racing Métro n’ont que deux points d’avance sur l’Union. En conséquence avec ce championnat hyper resserrer tout est possible et la suite s’annonce passionnante.
Stade Toulousain : 18 (5 pénalités Beauxis 5ème, 18ème, 39ème, 43ème, 67ème ; 1 Drop
Union Bordeaux Bègles : 16 (1 essai Clarkin 8ème ; 2 pénalités Bernard 28ème, 47ème ; 1 drop 21ème ; 1 transformation Bernard)

Ecrit par Bernard Lamarque
Co-fondateur de Bordeaux Gazette
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