Les curieux étaient venus nombreux pour voir le maire sécateur en main officier dans le rôle de vendangeur de cette vigne de la Victoire qui aujourd’hui est devenue un symbole car la vigne n’est plus trop présente intra muros mais le maire aimerait bien qu’elle le soit un peu plus mais cela parait bien difficile à moins d’installer un "barrail" de vigne sur les quais mais est ce que la population serait suffisamment civique pour respecter le geste et le symbole qui serait visible pour les croisiéristes qui viennent souvent pour aller fair un tour dans le vignoble et qui auraient la vigne à Bordeaux devant leurs yeux à lmeur arrivée, mais là on est un peu, voire beaucoup dans l’utopie. Plantée fin XVIIIème/début XIXème siècle par la famille Duverger, la vigne de la Victoire comportait à l’origine 6 pieds. La Ville de Bordeaux possède au Parc floral, dans son conservatoire de la vigne, quelques spécimens de ce très vieux cépage appelé « Tchacouli ». Émilie Kuziew, maire-adjoint du quartier Bordeaux Sud et de Magali Fronzes, adjoint au maire en charge de la nature et des espaces verts accompagnaient le maire pour cette sympathique manifestation ou le maire a eu droit à son bain de foule.

Ce raisin sera désormais vinifié par le Domaine de la Solitude. Son gérant Olivier Bernard souhaite, comme il l’a fait à l’aéroport de Bordeaux Mérignac, redonner toute sa place à la vigne en cœur de ville, notamment autour de la place de la Victoire, avec l’aide de la direction des espaces de la mairie. Pour lui, c’est un juste retour aux sources : Bordeaux et le vin ne font qu’un depuis l’antiquité. La vigne recouvrait plus de 100 hectares à l’intérieur des boulevards. Lors de cette cérémonie une plaque commémorative a été dévoilée portant des indications sur l’origine de ce dernier pied de vigne qui subsiste à la la Victoire : "Planté vraisemblablement à l’époque de la Révolution, ce pied de vigne est le dernier survivant d’un groupe de six pieds de vigne qui étaient adossés à cette façade. Proche du Cabernet Franc, ce cépage porte le nom de « Taxcoli noir ». Les analyses ADN l’authentifient et confirment par nombre d’analogies génétiques son origine Navarraise ancienne. Il a sans doute franchi les Pyrénées, puis s’est répandu dans le Sud-Ouest et à Bordeaux, ramené entre autres par des pèlerins de Saint Jacques de Compostelle. Pour ceux qui auront la curiosité d’aller lire cette plaque, ils apprendront que Mme Duverger a permis a ce pied de survivre et un hommage lui a été rendu.