La rupture avec le temps du travail est souvent un moment difficile qu’il faut savoir préparer. Si l’on n’y prend pas garde, on peut progressivement perdre le contact avec tout les contacts de la vie antérieure amenant une sclérose du comportement. Afin d’éviter cet écueil il est bon de s’informer, de se documenter et de se préparer à ne plus travailler.
Dans un débat-conférence de plus en plus d’actualité, étant donné l’augmentation, et du nombre de retraités (génération baby-boom), et de la durée de vie, Jean-Jacques Amyot nous dresse un rapide portrait de l’influence de la retraite sur les relations sociales. En effet, la retraite correspond à la fin d’une activité professionnelle, donc au tarissement de la source des relations qui l’accompagnent. Ce n’est plus le même flux d’un point de vue relationnel. « Le travail fondait bien la relation, mais la retraite la fait fondre ». Le conférencier insiste sur l’intérêt fondamental du lien social qui se construit dans la relation avec l’autre. Le travail identitaire est toujours mû par une relation avec autrui. Etre seul rend fou. La vie de groupe avec sa diversité et ses contradictions permet de grandir. Si le problème des générations précédentes était la promiscuité, celui de notre génération est caractérisé par l’augmentation des distances, ne serait-ce que pour rejoindre son lieu de travail. Tout ceci change profondément le réseau relationnel, car si avant c’était « les un sur les autres », aujourd’hui c’est « les uns loin des autres ».
« Il existe cinq réseaux sociaux, la famille, les amis, les collègues, les voisins, la vie associative. La précarité relationnelle naît du risque de n’utiliser qu’un réseau avec pas ou peu de diversification. »
L’espace urbain se construit sur un cercle concentrique. Bien souvent les gens d’un même quartier sont de la même génération, ceci exacerbé par des facettes économiques
Que faire ? Favoriser les déplacements, la téléphonie sociale, les échanges.
« La relation sociale est un apprivoisement. Elle peut être perdue ou mise en péril par la négligence ».
L’exposé s’est terminé par un débat avec le public, lors duquel certains font part de leur expérience en la matière.
Cette conférence s’inscrivant dans un cycle de cinq débats proposés aux seniors et futurs retraités du 18 au 28 février 2013, souhaitons qu’elle stimule la curiosité et l’activité de tous.
Ecrit par Patrick Valbousquet