Il était un temps, du temps de la vapeur, un train de nuit qui reliait Bordeaux à Genève que l’on surnommé BG et qui permettait d’atteindre Lyon directement mais la SNCF a supprimé progressivement ses trains de nuit.
Aujourd’hui le train reste le moyen le plus écologique pour se transporter d’un point à un autre et une coopérative : Railcoop veut réactiver le parcours Bordeaux Lyon qui maintenant demande de faire le détour par Paris démontrant l’effet plutôt nocif de l’étoile Legrand qui désertifie le centre de la France en rabattant tout le trafic sur Paris qui devient ainsi le passage obligé, laissant tout le cabotage aux bons soins des dessertes routières qui polluent tant et plus. Bordeaux et Lyon seraient donc reliées d’une traite en six heures quarante-sept d’ici à 2022, en passant par Libourne, Périgueux, Limoges, Montluçon et Roanne. À partir de 1973, l’unique aller-retour par autorail RGP de première classe Bordeaux-Limoges-Lyon-Genève a été remplacé par deux aller-retour quotidiens Bordeaux-Limoges-Lyon (avec abandon de la desserte de Genève) assurés par des Rames à turbine à gaz (RTG*), comportant les deux classes avant d’être définitivement abandonné en 2012. Le projet Railcoop s’intéresse particulièrement aux dessertes de ville à ville sur ce long trajet avec de multiples possibilités d’emports sur ce parcours particulièrement bagages, poussettes et vélos comme l’a spécifié Alexandra Debaisieux, Directrice Générale déléguée de Railcoop lors d’un interview sur RCF Lyon.
Si plusieurs opérateurs étrangers ont déjà fait part de leur intention de venir concurrencer la SNCF en France, le projet de Railcoop a la particularité d’être porté par une coopérative. Un projet né « il y a un an et demi dans le Lot, près d’une voie ferrée sur laquelle il n’y a plus de service alors que nous sommes dans une région très dépendante de la voiture », se rappelle le directeur général, Nicolas Debaisieux. Née en 2019 et basée dans le lot, Railcoop a aussi choisi un mode de gestion particulier : celui d’une société coopérative d’intérêt collectif. Du passionné de train à la collectivité locale, en passant par une banque, chacun peut acquérir des parts de l’entreprise, mais Railcoop veillera à maintenir un équilibre entre tous. Son montant a d’ailleurs été fixé à 100 euros afin que le plus grand nombre puisse participer à cette aventure ferroviaire. Là où les autres entrants sur le marché français entendent entrer en concurrence frontale avec la compagnie nationale, Railcoop souhaite plutôt « s’inscrire en complémentarité pour développer l’offre ». « La question n’est pas de se partager ce que fait la SNCF, mais d’essayer de prendre des parts de marché à la voiture en développant le ferroviaire. » spécifie t’on à Railcoop. Le matériel que compte utiliser Railcoop serait un matériel courant utilisé par la SNCF habituellement de fabrication bi-mode Alstom ou Bombardier, parallèlement à la prévision d’électrification de Bordeaux Limoges.
Source pour info complémentaires.
Historique Wikipédia
France Bleue
VRT
Le Point
* Rame RTG en photo d’ouverture
Ecrit par Bernard Lamarque
Co-fondateur de Bordeaux Gazette