Bordeaux
À l’échelle mondiale, nombreuses sont les grandes villes qui ont développé des espaces dédiés au graffiti, à ne pas confondre avec le Tag. Bordeaux s’est inspiré de cette méthode pour donner une nouvelle vie à certains de ses bâtiments abandonnés.
Le graffiti constitue une forme d’art urbain qui peut être exprimée en toute légalité. Tandis que le tag est lui associé à un acte de vandalisme qui peut être sanctionné par la loi avec jusqu’à 4600 euros d’amende, une peine de travail d’interêt général et/ou une peine d’emprisonnement d’un à deux mois en fonction de l’ampleur des dégâts. L’exemple le plus connu et la référence mondiale en ce qui concerne le graphisme urbain est le quartier de Wynwood situé à Miami. Wynwood est un ancien cimetière d’entrepôts devenu le temple du street Art. Le projet est né en 2009, 21 artistes venant du monde entier ont été invités à exprimer leur créativité. Le quartier tout entier est aujourd’hui devenu un musée à ciel ouvert avec de nombreuses autres réalisations ayant vu le jour ainsi que l’installation de galeries d’art. Le street Art se popularise et se répand en France et il a déjà acquis quelques lettres de noblesse à Bordeaux.
Au delà de Bordeaux et en ce qui concerne l’ Aquitaine, des villes proposent aussi des espaces libres dédiés au graffiti que les graffeurs s’empressent d’occuper . À commencer par la capitale de la région, Bordeaux qui a décidé de rendre cette nouvelle manière de s’exprimer librement accessible à tous. L’espace Darwin est considéré comme un immense terrain de jeu pour les artistes de la région. Cette ancienne caserne militaire de près de 20 000 mètres carrés située rive droite à Bordeaux est l’endroit rêvé pour les personnes qui souhaitent s’exprimer librement à travers le dessin. Les hangars abandonnés sont devenus le support parfait pour ces artistes qui transforment ces bâtiments en véritables oeuvres d’art comme on peut aussi encore le voir aux Bassins à flots. La zone est accessible à tous, considérée comme un lieu de rassemblement pour les amateurs de skateboard, d’art mais aussi pour les jeunes étudiants qui se rassemblent souvent en période estivale dans ce lieu décalé, souvent comparé à une cité tournée vers l’économie verte et l’innovation.
Ecrit par Bastien Marcou