Bordeaux
Le festival Néo Terra, organisé à Darwin à Bordeaux, a mis en lumière l’éco-anxiété à travers une table ronde, riche en échanges. Ce mal, qui touche de plus en plus de personnes face à l’urgence climatique, a été exploré avec des pistes concrètes pour agir au quotidien et retrouver un peu de sérénité.
L’éco-anxiété se traduit par une peur intense liée aux défis environnementaux. Ce sentiment, souvent amplifié par la multiplication des mauvaises nouvelles sur le climat, affecte toutes les générations, avec une intensité particulière chez les plus jeunes.
Lors de la table ronde, experts et participants ont expliqué ce qui déclenche ces angoisses : un sentiment d’impuissance, une surcharge d’informations négatives et la difficulté à trouver des solutions concrètes. « Je pensais être l’une des seules à ressentir cette peur pour l’avenir. Aujourd’hui, j’ai compris que c’est une réaction normale face à la situation, » confie Clara, 24 ans, qui participait à l’événement.
Des solutions pour apaiser et agir
Les intervenants ont partagé plusieurs moyens pour mieux gérer l’éco-anxiété. Parmi eux, l’idée de prendre du recul face aux informations en privilégiant des sources fiables ou alors se tourner vers le journalisme de solution. Agir localement, même à petite échelle, est apparu comme une méthode efficace pour se sentir utile. Enfin, se rapprocher de groupes engagés permet de créer un soutien collectif.
Cette table ronde a aussi insisté sur l’importance de s’autoriser des moments de pause. Accepter ses limites et cultiver un regard positif sur ce qui est déjà accompli aide à réduire la pression.
- Table ronde sur l’éco-anxiété avec Maria François Etchevarria et Renaud Hermen dans la manufacture de Darwin
Changer de discours pour redonner confiance
Les experts présents ont souligné la nécessité de réinventer le récit autour de la crise écologique. Plutôt que de se concentrer uniquement sur les catastrophes, il est important de mettre en avant les solutions, les progrès déjà réalisés et les réussites collectives. Les intervenants soulignent l’importance d’être conscient de ce qui se passe dans le monde, car c’est l’instinct de survie qui parle. Maria François Etchevarria, fondatrice de Klima Konnexion explique « Malgré tout ce que l’on fait à la planète, celle-ci survivra, mais nous non ! »
En mettant ce sujet au centre de ses discussions, Néo Terra a offert des clés pour appréhender autrement l’avenir. L’éco-anxiété, loin d’être une faiblesse, devient un moteur pour bâtir un futur plus durable.
Ecrit par Alizée Lamour-Delmond