La Coupe du Monde de foot-ball est passé devant le Tour de France qui se retrouve à la troisième place des événements sportifs mondiaux les plus diffusés. Les Jeux Olympiques restant en tête mais si on compare au prix des places, il n’y a pas photo car sur le tour de France les places sont gratuites d’où la popularité de l’événement. Tous les spectateurs sont plus ou moins "fan" de vélo mais ils aiment cette caravane bruyante, chatoyante et colorée qui anime l’avant de la course et qu’ils attendent de pied ferme à sac ouvert pour empiler ce qu’il vont pouvoir récupérer des cadeaux offerts par cette caravane. Sur tout le parcours il est extrêmement rare de passer cinq cent mètres sans voir un supporter car le moindre carrefour même d’un chemin forestier comme on a pu le voir dans les Landes est l’occasion d’un rassemblement avec la présence d’au moins un gendarme et on peut mesurer ainsi la mobilisation des forces de l’ordre pour cette manifestation qui sont présentes sur chaque carrefour, chaque rond point parfois seul au débouché d’un chemin forestier où ils vont rester toute la journée. Ce départ du Tour de France n’est que le troisième de la cité landaise après 52 ans d’absence.

Départ de Mont de Marsan, la foule est au rendez-vous

Aimablement cornaqué par Diane Bouchedor, attaché relation presse à l’arrivée du train bondé, elle nous a récupéré à la gare de Mont de Marsan, Bordeaux Gazette a rejoint la caravane soigneusement rangée dans les rues du centre de la ville, parfaitement aligné de chaque côté pour pouvoir prendre dans l’ordre, l’itinéraire de l’étape en franchissant le point de départ en premier, ouvrant ainsi la route à la course. Senseo, café officiel du Tour de France offre le café à l’ensemble des caravaniers chaque matin qui se retrouvent avant le départ pour effectuer après ce café "la danse des caravaniers" qui pendant un petit quart d’heure s’échauffent pour affronter la journée d’animations qui va déverser sa bonne humeur en avant de la course pour chauffer le public. Le rituel est très suivi chaque matin où tous se retrouvent dans la joie et la bonne humeur pour se mettre en forme car les journées sont épuisantes. Précédant le départ les caravaniers Senseo suivent un petit brief délivré par le chef caravanier Dimitri qui donne les dernières instructions pour la journée avant de passer à une formule de motivation où on se retrouve en cercle bras tendu main droite superposées pour prononcer une phrase rituélique propre à l’entreprise avant d’embarquer à bord du véhicule qui accepte du public, une plate forme avec deux tasses de deux places chacune où l’on est soumis au aléas de l’extérieur, soleil voire pluie.

Passage à Auros

Nous avons effectué le voyage à quatre dans ces deux tasses avec trois cadres de Senseo car l’entreprise offre des places pour suivre chaque étape avec des personnes renouvelées tous les jours et c’est ainsi que Bordeaux Gazette a effectué le voyage de Mont de Marsan à Bordeaux en compagnie d’Emilie, Samia et Véronique avec l’animateur Yannick sur la plateforme qui va passer toute l’étape debout soigneusement harnaché pour sa sécurité, mais encore faut ’il avoir les jambes et le bagout pour distribuer les cadeaux qui sont offerts tout au long du parcours avec commentaires appropriés entrecoupés de plages musicales, le pilote de ce véhicule étant Nico qui aime bien les grands virages et on a l’impression parfois d’être sur un manège avec la route qui défile. Dans la composition du cortège, ce véhicule arrive en cinquième position car c’est le véhicule "machine à café" qui ouvre la marche, suivi de la voiture "Senseo, café au lait" puis deux véhicules plateformes sur lesquels des animateurs pédalent sur un vélo fixé sur la plateforme et simultanément distribuent des cadeaux tout en pédalant sur leur vélo arrimé sur la plateforme.

Les deux premiers véhicules de la caravane Senseo à savoir la cafetière à droite et la voiture café au lait à gauche

Pour les cinquante derniers kilomètres à partir du Carrefour D1113-D19, après être passé sous la ligne de chemin de fer Bordeaux Toulouse, c’est une file ininterrompue de spectateurs pour accompagner le Tour de part et d’autres de la route et s’il y a un creux à gauche il est comblé par un groupe à droite. C’est surtout durant ces cinquante derniers kilomètres que les coureurs ont rencontré un parcours plus tourmenté en les faisant passé par le haut Entre Deux Mers en franchissant Cardan, Capian, Langoiran avant de replonger vers les bords de Garonne pour arriver jusqu’à Bordeaux en passant devant l’Arkéa Arena puis de se décaler de la rive droite à la rive gauche pour rejoindre les quais où était juger l’arrivée où treize ans après, Mark Cavendish a bien failli renouveler son exploit de 2010 en se faisan souffler la première place par Jasper Philipsen et du coup n’a pas remporté sa trente cinquième étapes qui serait un record absolu. Journée vraiment harassante même si on reste assis où on prend du vent en permanence mais qui ouvre une fenêtre sur ce qu’est réellement le Tour de France : un amusement pour les petits et les grand qui décorent les bords de route pour voir passer des coureurs qu’ils n’aperçoivent que de façon fugace alors que la caravane c’est de la joie de la musique et du cadeau soit un grand moment de fête populaire.
*En une "La danse des caravaniers à Mont de Marsan