Bordeaux
Vendredi soir, le cinéma l’Utopia organisait une soirée ciné-danse qui mettait à l’honneur Anthony Egéa, chorégaphe et fondateur de la compagnie Rêvolution à Bordeaux, et sa création Bliss.
Crée en 2014 par Anthony Egéa, Bliss est une pièce pour dix danseurs, 4 filles et 6 garçons, d’horizons très différents, autour du monde de la nuit. La pièce s’amuse à mêler les genres, de la danse contemporaine au hip-hop, en passant par l’électro.
L’Utopia proposait pour l’occasion la diffusion du documentaire d’Éric Elléna Bliss, épopée d’une création. Ce documentaire suit la création du spectacle, des auditions à Paris jusqu’à la première au Théâtre National de Bordeaux en Aquitaine (TNBA), pendant près d’un an. En effet, il aura fallu un an à Anthony Egéa et ses danseurs pour créer ce spectacle. Un an divisé en tranches de « résidence » de quinze jours pendant lesquelles les artistes, qui ne se connaissaient pas avant Bliss, ont du apprendre à vivre et travailler ensemble. Et c’est là un des points intéressants du documentaire. Éric Elléna filme en permanence, pas seulement les répétitions mais également les moments plus intimes des danseurs, lors des repas pris ensemble ou même lors de moments passés en famille, loin des studios.
Parsemé d’interviews des danseurs, du chorégraphe, mais aussi des musiciens, ce documentaire livre aussi les joies et les doutes de chacun au fur et à mesure que la première approche.
Le documentaire était suivi de la diffusion de la captation du spectacle en décembre 2014 au TNBA. Après avoir suivi sa genèse le spectateur pouvait ainsi découvrir la pièce. Et le résultat est électrisant ! Cette plongée dans l’univers des boîtes de nuit est pleine d’énergie, chaque danseur apportant son propre style tout en maintenant une certaine harmonie de mouvement.
C’est toutefois la musique qui est mise à l’honneur dans le spectacle. Comme l’explique Anthony Egéa, sa pièce est en hommage à la musique électro, qui s’intéresse particulièrement à l’impact de la musique sur le corps. À la fin du spectacle, les dix danseurs se retrouvent d’ailleurs auprès des deux musiciens présents avec eux sur scène pour une sorte de transe, absorbés par la musique jouée.
Ecrit par Camila Giudice