Bordeaux
Après un championnat saucissonné comme jamais qui n’a pas ressemblé à grand chose et partiellement faussé, on est maintenant devant un vrai championnat et une Coupe d’Europe qui vont mobiliser l’intérêt des amateurs.
Tout le monde est maintenant rentré à la maison pour compter les blessés par une revue d’infirmerie et voire les joueurs hors de forme ou rincés par trop de confrontations usantes. Pas de coupure en fin des VI Nations et c’est dommage car elle aurait été plus intelligemment placée avant la reprise du championnat que là où elle été positionnée, deux semaines avant la fin du tournoi. Ce tournoi des VI Nations est en fait une ligue fermée qui n’a d’intérêt que dans la mesure où on désigne un vainqueur alors qu’une ligue ouverte serait plus intéressante avec la descente du dernier en groupe B alors que le vainqueur de l’Europe Rugby Championship monterait en VI Nations, toujours les mêmes c’est lassant ! Il faut dire qu’aucunes nations insulaires n’accepterait cette solution qui comme cette année verrait disparaitre le Pays de Galles du prochain VI Nations car les Britanniques sont les gardiens du Temple où l’on finit par s’ennuyer à force de tourner en rond en nous re servant année après année le même menu mais pas forcément dans les mêmes assiettes. Pourtant la Géorgie ou le Portugal en VI Nations se serait sympa d’autant que cela donnerait de l’importance à cet Europe Rugby Championship qui pour l’instant se déroule à la sauvette avec sa surprenante phase finale. Cela donnerait un intérêt indéniable a ces Coupes Européennes car les IV Nations est une forme de championnat d’Europe bâtard qui n’ose pas dire son nom car l’Europe c’est bien au delà de la France, de l’Italie et l’Angleterre qui ne fait plus partie de l’Europe. Peut être qu’un jour on essaiera de construire quelque chose de plus fun mais on ne voit pas les "British" adhérer au projet.
- Face aux Saracens Moefana, Jalibert et Buros à l’attaque
Maintenant le Top 14 reprend ses droits comme la Coupe d’Europe qui a intégré des clubs de la très européenne Afrique du Sud générant des déplacements de dingues à coup de onze heures d’avion. On est loin de la protection de la planète quand on fait le bilan carbone des ces rencontres avec des stades vides de l’autre côté de l’Équateur. Notre Top 14 se veut plus écologique particulièrement quand l’UBB prend le train pour aller jouer à Montpellier pour y laisser encore des plumes. Même si on attend quelque chose de cet UBB/Stade Toulousain, on pourrait bien avoir quelques désillusions avec cette rencontre pour laquelle le Stade aura récupéré toutes ses forces vives sauf sa charnière à moins qu’on ne retrouve Ntamack à l’ouverture car on est dans la période de son éventuel retour mais par contre Dupont a repris l’entrainement et pourrait bien être là. Il va donc y avoir coup sur coup, deux matchs XXXL entre d’une part cet UBB face au Stade Toulousain au Matmut Atlantique et après un détour par Gerland, le match face aux Saracens à Chaban qui lui sera un match couperet. Maintenant tout dépend des ressources disponibles à l’UBB pour assurer ces trois matchs dans les meilleures conditions car même si derrière il y a largement ce qu’il faut quand on imagine une ligne de trois quarts très équipe de France avec Penaud, Moefana, Depoortère et Bielle-Biarrey, c’est peut être devant que ça va pécher car il faudra face à des Mauvaka, Meafou, Flament, Roumat, Cros sans oublier Marchand et Baille. La pilule va être très grosse à avaler pour cet UBB qui caresse des rêves de gloire. On devrait avoir une partie de la réponse dès dimanche soir au Matmut Atlantique où les deux équipes vont évoluer devant quarante mille spectateurs.
Ecrit par Bernard Lamarque
Co-fondateur de Bordeaux Gazette