A Paris il y a un quartier Saint Germain mais c’est des Prés, à Bordeaux c’est Amédée, troublante constatation quand on examine le flux de parisiens qui sont venus bénéficier de l’art de vivre local ainsi ceux qui le désireront auront leur Saint-Germain. Ce nouveau quartier est une création dans le cadre du projet Euratlantique où il s’agissait de créer sur une friche industrielle de la SNCF un quartier habitable. Cet espace fut un temps dédié à la vapeur qui a été supplantée par la fée électricité. Dans la création de ce nouveau quartier la volonté a été de conserver cet esprit vapeur et c’est pourquoi les citernes qui servaient à alimenter les chaudières des 241 R la plus populaire car il y en a eu plus de huit cent de construites et autres 232 U ou 231 G (le chiffre du milieu désignant les roues motrices de la machine). La spécificité de cette inauguration a donné lieu à un geste inaugural tout à fait inédit sans ruban tricolore ni ciseau qui s’est manifesté par le dévoilement de huit plaques gravées faisant l’historique du lieu et que chacun peut consulter en se rendant sur place.

Les deux maires au pupitre chacun leur tour

Pour la petite histoire il faut savoir que lors de la création de la gare du Midi, devenue Saint Jean, les installations en bois s’ouvraient vers Bègles dans un quartier bénéficiant d’une forte implantation industrielle et commerciale. C’est ainsi que le maire de Bègles et le maire de Bordeaux étaient présents pour cette mise en vie d’un quartier un peu à cheval dont le collège se situe à Belcier au plus proche de Bègles et on pourrait parler ainsi d’un quartier de fusion entre les deux communes de Bègles et de Bordeaux. Il faut préciser que l’implantation du chemin de fer a été le moteur du développement de ce quartier autour de la paroisse du Sacré-Coeur cher au Cardinal Donnet qui a fait construire l’édifice qui surplombe l’ensemble de ce secteur et il n’y a guère que l’hôtel Jost pour tenter de lui faire la "pige" L’édifice religieux construit au XIXème siècle l’a été après bien des contestations avec la ville de Bordeaux. Les employés du chemin de fer avaient obligation d’habiter à proximité de la gare du Midi pour répondre rapidement à des obligations de service ce qui a particulièrement développer la construction dans ce quartier typique de Bordeaux entre Nansouty et la gare Saint Jean.

La place des Citernes au pied des Citernes

Pour cette soirée le temps était de la partie offrant une fenêtre sans pluie, ce qui a permis à de nombreuses personnes de venir sur place pour découvrir ce nouvel espace du quartier Saint Germain qui laisse la possibilité à une partie pour l’instant non utilisée, d’être végétalisée. La place des Citernes est juste devant l’entrée de l’Atelier des Citernes avec sa terrasse qui aux beaux jours est très fréquentée. Il est vrai que sur l’ensemble de ce quartier plutôt minéral, un effort a été fait pour avoir des espaces de verdure ainsi qu’un effort d’aération entre les blocs de béton. Pour l’instant le nouveau quartier n’est pas totalement fini dans son organisation totale des travaux s’y déroulent toujours. Cette friche industrielle en cours d’aménagement subit aussi la pression des riverains de la rue Amédée Saint Germain et du quartier qui voudraient qu’un parc de deux hectares soit mis en place car il reste des espaces à récupérer, les riverains ont affiché lors de cette inauguration, leur volonté de voir un espace vert suffisant pour accompagner ces nouvelles implantations. Pour clôturer la soirée les présents ont eu droit à suivre les évolutions aériennes d’un couple de funambule sur la façade du Jost.

Les funambules sur la façade du Jost