Union Bordeaux-Bègles
C’est une situation qu’on avait connu à l’UBB avec Urios aux manettes et Radradra au centre, cette fameuse année ou le titre n’a pas été attribué. Aujourd’hui Radradra instrumente à Lyon car Urios lui a appris à transmettre correctement le ballon à Bordeaux
En étrillant l’USAP, l’UBB retrouve un lustre qu’elle avait connu lors de la terrible année Covid et si à cette époque les matchs se jouaient sans public aujourd’hui l’UBB collectionne les guichets fermés et s’en porte très bien d’où sa place en Top14. Après la semi déconvenue du faible écart réalisé face à l’Aviron Bayonnais, le public espérait un meilleur résultat face à l’USAP et il n’a pas été déçu avec ces douze essais marqués sur la pelouse de Chaban dont dix pour les locaux qui ont ravi son public. Les visiteurs auraient pu repartir "cubi" mais ils ont réussi à sauver l’honneur par deux fois pour avoir l’air un peu moins "couillon" avec cette grosse valise. Pour l’instant l’UBB assure un parcours de début de championnat plus que correct et affiche trois points d’avance sur son rival Toulousain et cinq points d’avance sur La Rochelle où l’UBB se rend dès ce dimanche en soirée et peut être pas avec son meilleur effectif. La Rochelle vient d’essuyer une forte déconvenue face à ces Bayonnais qu’on voyait moins haut dans la hiérarchie et même s’ils ne sont que dixième à ce jour, on peut s’attendre à ce qu’ils jouent les troubles qualification par contre La Rochelle présente des signes de faiblesse inquiétante qu’elle va vouloir gommer face à Bordeaux.
Les attaquants de l’UBB s’en sont donnés à coeur joie dans ce match avec ces dix essais dont deux essais de Jalibert, deux de Buros et deux de Reybier qui a bien honoré sa première titularisation. Les avants ont été bien présents dans festival avec Poirot, Tatafu, Perchaud et Samu qui ont apporté leur obole à ce score fleuve. La question a été vite entendue avec déjà le bonus offensif acquis dès la vingt huitième minute avec le premier essai de Reybier et la mi-temps va être sifflée sur le score de 31 à 0. Première mi-temps ou le collectif perpignanais n’a fait que subir face à des locaux déchaînés pour le plus grand plaisir du public venu en masse pour remplir les travées du stade. La seconde mi-temps n’a été que la confirmation de la première mais elle a permis aux visiteurs d’apparaître moins "minables" avec deux réalisations leur permettant d’afficher douze points au compteur. Maintenant pour l’UBB il va falloir se rendre à La Rochelle qui va vouloir faire oublier à son public le dur échec d’Anoeta où ils ont encaissé trente sept points en rendant un seul petit essai au cours de cette partie. Il va falloir travailler pour ne pas aller s’exposer à prendre seize pénalités à Deflandre comme face à Perpignan l’adversaire est d’une autre taille même s’il traverse une période difficile. L’UBB devra serrer les rangs et s’appliquer à ne pas se faire prendre en défaut dans le jeu.
- De retour d’Argentine, Petti a effectué une excellente rentrée
A la rubrique des satisfactions on peut inscrire Mateo Garcia qui a fait un sans faute pour les transformations qu’il a eu à effectuer. La seule ombre au tableau de cette glorieuse journée est la blessure de Depoortere et ce dernier n’est pas la seule victime de cette journée de Top 14 avec Ntamack, il apparaît que les internationaux vont être mis au repos, ce qui va encore fausser le Top 14 et le match La Rochelle UBB. On est aussi en droit de s’inquiéter pour la suite avec cette curieuse règle du carton rouge pour vingt minutes car c’est de l’intégrité physique du joueur dont il s’agit et on voit combien c’est important. Telle qu’elle est édictée, cette règle est immorale car l’équipe ne sera en infériorité que durant vingt minutes et on pourra ainsi éliminer un joueur contre vingt minutes d’infériorité numérique, ce qui un calcul dommageable. Pour que cette règle des vingt minutes trouve une forme de moralité, il faut lui adjoindre des sanctions exemplaires avec par exemple une suspension ferme de trois mois sans possibilité d’amendement quelconque, type excuse ou regret, la possibilité aussi pour les clubs d’appliquer sanctions financières car la chose est vraiment trop importante. D’après ce qu’ il ressort, il semblerait bien qu’il y ait deux cartons rouges possibles l’un "bunker" et l’autre direct comme par le passé mais les explications restent brumeuses et l’on pourrait en savoir plus au moment de la tournée d’hiver où le système devrait ê mis en place. Il serait intéressant d’avoir une définition plaquage licite.
- Lesgourgues titulaire a eu en fin de rencontre à servir Lucu à l’ouverture
Au chapitre des sujets sportifs divers, il reste cette exploitation du Matmut Atlantique qui voit le gestionnaire frapper à la porte de l’UBB mais Laurent Marti en homme avisé a refusé poliment car il l’a toujours trouvé trop cher et il n’a pas renouvelé le contrat des trois matchs par an qu’il avait signé en restant à un match par an. Le rugby n’a pas vocation à être la roue de secours de cette situation dommageable des Girondins qui après s’être mis entre les pattes des américains se sont retrouvés dans les pattes de Lopez. Aujourd’hui beaucoup aimerait qu’il s’en aille et que l’affaire soit remise à plat mais l’homme est teigneux et souhaiterait se refaire alors on reste dans l’expectative. Il est certain que cette affaire empoisonne les finances de la Métropole qui n’a pas besoin de cela. La situation financières des collectivités locales est tendue car dans le projet Macron très centralisateur, il s’agissait d’enlever du pouvoir à ces dernières en les asséchant financièrement en limitant leur pouvoir de lever l’impôt en le remplaçant par une dotation étatique se réduisant année après année comme on peut le constater pour les départements.Une dépense supplémentaire importante n’est pas facilitatrice d’une saine gestion d’autant que le Stade risque de perdre son appellation plombant d’autant l’addition. Après avoir été le moteur du sport Girondin, les Girondins de Bordeaux en sont devenus la dernière roue du carrosse alors que Rugby et Hockey occupent le devant de la scène avec chacun un titre de vice champion de France.
- La tendance de Naqalevu à plaquer en hauteur, ce geste était déjà répréhensible
Union Bordeaux Bègles : 66 (10 essais Tatafu 11ème, Poirot 19ème, Rebier 28ème 48ème, Jalibert 33ème, 40ème, Perchaud 52ème, Samu 63ème, Buros 70ème, 80ème ; 8 transformations Jalibert 28ème, 33ème, 40ème, Garcia 48ème, 52ème, 63ème, 70ème, 80ème)
USAP : 12 (2 essais Buliruarua 56ème, Dupichot 60ème ; 1 transformation Aucagne 60ème)
Ecrit par Bernard Lamarque
Co-fondateur de Bordeaux Gazette