Bordeaux
Sorti de terre sur des friches industrielles de la SNCF, il en conserve l’image avec ses citernes mais il reste non seulement encore des friches en cours d’aménagement mais aussi des implantations de la SNCF et cet îlot de béton a entrainé un conflit sur l’aménagement potentiel d’un parc en proximité réclamé par les riverains.
C’est vrai que la mise en route de ce quartier est lente et pénible car il y avait tout à faire et il était nécessaire de mettre la friche à plat et de bâtir pour accueillir logements, commerces et entreprises diverses. Les commerces essentiels, les premiers implantés une fois les premiers logements occupés comme la pharmacie du Sacré Cœur ont souffert de la clarté d’occupation des logements au démarrage. C’est très progressivement que dans les premiers arrivants il y a eu une grande boulangerie et cette pharmacie avant même que des médecins ne s’installent dans ce nouveau quartier qui se meuble progressivement. Depuis quelque temps, avec la reprise des travaux sur des éléments de friches, le nouveau quartier évoluant autour de l’hôtel Jost et de la Caisse des Dépôts présente un peu plus d’animation. Il faut dire que pour arranger le tout, la rue Amédée Saint Germain a été mise en sens unique enfermant ce nouveau quartier entre une ancienne rue et une voie nouvelle, la rue de Ateliers. C’est essentiellement l’ouverture de l’atelier des Citernes qui a donné une poussée de vigueur au quartier et maintenant l’inauguration de ce bureau de tabac/presse très bien achalandé donne encore un peu plus de vie. On commence à voir poindre aussi un commerce alimentaire sous forme de superette Utile. Pour tenter de faire comprendre quelque chose au quartier en création, il existe un plan, visible rue de la Compagnie du Midi qui ne permet pas vraiment de s’y reconnaître car présenté à l’envers. Quand on redresse le plan pour retrouver une orientation correcte afin le rendre compréhensible, c’est le lettrage qui est à l’envers.
- Le quartier Amédée Saint-Germain
- Intérieur du lieu
Le tabac inauguré samedi dernier clairement identifié comme "commerce d’utilité locale" a regroupé un poignée de personnalités dont Sandrine Jacotot Adjointe au maire chargée des commerces, des marchés et des animations de proximité pour saluer l’ouverture officielle du lieu qui était déjà en fonction depuis quelques semaines et il s’en aller temps car il va offrir une vraie respiration après l’apport de l’atelier des Citernes. Il faut dire que pour occuper l’angle face à la pharmacie il a été nécessaire de renégocier l’implantation pour qu’elle soit plus lisible pour les habitants de ce nouveau quartier. Lors de cette petite et sympathique cérémonie était présent Philippe Coy, Président national de la Confédération des buralistes, qui a coupé le ruban symbolique aux côtés d’Alfonso Camarero, buraliste à Bordeaux qui a ouvert ce commerce d’utilité locale à un angle de la rue de la Compagnie du Midi, épine dorsale du quartier, l’autre angle étant occupé par la pharmacie du Sacré Cœur. Ce lieu d’utilité locale est décoré de façon agréable et la encore le monde de la vapeur est bien présent, c’est tout le quartier qui évoque cela avec les citernes qui ont été rénovées avec leur support donnant un aspect très particulier au lieu dans lequel figure de nombreuses évocations du temps de la vapeur aujourd’hui disparu ayant laissé la place à la fée électricité. Il reste encore un vaste bâtiment central au sein de ce quartier en cours de rénovation, qui pour l’instant attend sa couverture et qui devrait abriter un restaurant. Ce nouveau lieu de commerce offre des services divers en complément du tabac et de la presse et il n’y a qu’à pousser la porte pour découvrir tout ce qu’il réserve au chaland.
Ecrit par Bernard Lamarque
Co-fondateur de Bordeaux Gazette