Talence
Pour cette troisième édition en milieu urbain l’implantation sur le Campus a été revue, la rendant plus conforme a une manifestation un peu plus professionnelle et l’organisation a mieux su tirer partie de l’espace offert.
Si dans les grandes lignes les choses n’ont pas trop bougé par rapport à l’an passé, par contre l’organisation a essayé de rationaliser l’implantation des différentes activités en ne faisant pas un mix des genres, certes ce qui peut apparaître comme des détails sont symptomatiques d’une stratégie d’installation durable pour au moins encore deux ans car même si on envisage de revenir dans le Médoc ce n’est pas envisageable avant deux voire trois ans et pendant ce temps la manifestation s’incruste en milieu urbain avec les avantages liés à cette implantation. Commodité d’accès depuis la gare, possibilité d’utiliser les bus longues ditances aux tarifs plus en adéquation avec les possibilités financières des jeunes, organisation rationnelle des places de parking créées sur le campus pour l’occasion, camping de mieux en mieux organisés, proximité des sources d’approvisionnement (en bières surtout) avec l’utilisation du tram, possibilité d’aller en ville pour ceux qui veulent visiter car le public est très divers et beaucoup de jeunes en profitent pour aller jeter un œil sur Bordeaux, ceci se manifestant par des rames de tram bondés dès 17 heures. Le festival ne commence vraiment à vivre qu’à partir de 17 heures entre temps il dort ou il somnole et pour certains il n’y a pas que la pétanque ou la belote. Avec les événements récents les accès ont été strictement étudiés pour offrir le maximum de sécurité. Cela complique un peu les choses car le protocole d’accès est stricte mais quelques part on retrouve la rigueur de l’accès à la Fan Zone et les festivaliers et festivalières acceptent sans trop de mauvaise humeur les contrôles. C’est une nouvelle contrainte à laquelle les gens semblent progressivement se conformer avec bonne humeur.
- Sécurité maximum
On sent pour cette troisième année que les festivaliers et festivalières se sont habitués au site et qu’ils y ont pris leur marques et leurs repères ce qui n’était pas encore sensible l’an passé où l’on était toujours dans la découverte. Un espace VIP flanqué d’un espace partenaires a aussi été rationalisé sous la houlette de Laurent Cadusseau qui s’occupe de ce secteur depuis huit ans avec des bénévoles aguerris. On a ainsi déconnecté l’accueil presse de cet espace où il était confiné avec peu de visibilité. L’espace presse a donc été rapproché des artistes et des scènes permettant à la foultitude de journalistes et de photographes de travailler dans de bonnes conditions sans avoir a arpenter la moitié du site entre scène et interview. Bien sur pas une seule des animations ou boutiques éphémères ne manquent à cette troisième édition urbaine du Reggae Sun Ska et surtout la restauration éphémère qui permet le soir de suivre les groupes avec sandwich et bière à la main est très présente. Il n’y a pas que la nourriture musicale qui compte et beaucoup on soif d’autre chose que d’accords mélodieux et de riffs déchaînés. Le soleil aidant la poussière est un peu plus présente mais cela est beaucoup moins gênant que la pluie qui rend le camping précaire et le sol plutôt boueux. Pour sa part la sécurité n’est pas spécialement fâché d’être en milieu urbain qui lui apporte des garantis de soutien logistique. A l’aune de ce que semble être la fréquentation dans un contexte somme toute peu porteur, il semble que cette édition puisse offrir à Fred Lachaise une source de satisfaction en attendant le débriefing.
Ecrit par Bernard Lamarque
Co-fondateur de Bordeaux Gazette