Bordeaux
Alain juppé maire de Bordeaux a réuni les présidents d’établissement publics de coopération intercommunale gérant les équipements fluviaux dédiés aux croisières fluviales.
Si le développement du tourisme fluvial sur la Garonne, la Dordogne et l’Estuaire de la Gironde peut supporter un doublement du nombre de navires, les armateurs par contre ne sont pas très satisfait du coût de navigation, sur l’ensemble du secteur qui ressort à plus de 20% supérieur à d’autres secteurs. Tout le monde prélève sa dime aussi bien EPIDOR, que VNF, que le port de Bordeaux qui à partir de six bateaux à pointer son nez pour demander une redevance, ce qui rend les choses difficile à supporter avec parfois des appontements inadéquates s’ils ne sont pas flottants. Tout ceci impacte le tarif des croisières qui ne demandent qu’à se développer et c’est dans un soucis non seulement d’harmonisation mais aussi de développement que le président de la communauté urbaine a réuni autour de lui pour évoquer ces sujets : Philippe Buisson , maire de Libourne, Florent Fatin, maire de Pauillac, Patrick Marengo, maire de Royan, Denis Baldes, maire de Blaye, Pierre Joly, maire de Bourg sur Gironde, Dominique Feydieu maire de Cussac-Fort-Médoc et Jocelyn Doré, maire de Cadillac. Alain Juppé était épaulé pour sa part par Stéphane Delaux adjoint, chargé du tourisme et de l’animation de la ville qui connait bien la question.
- Patrick Marengo, maire de Royan et Florent Fatin, maire de Pauillac
C’est ainsi que de cette rencontre un certain nombre de constats et de propositions ont été formulés mais les choses ne sont pas forcément aisées car simplement pour pouvoir rejoindre Royan en croisière fluviale, comme on sort du domaine fluvial pour accéder au domaine maritime, il faut une dérogation et des mises aux normes sécurités des bateaux d’autant que dans ce cadre il faut une autorisation météo pour franchir à hauteur de Saint Georges de Didonne. Tout cela reste du domaine du réalisable car une telle dérogation existe pour l’estuaire de la Loire mais cela demande la mise en place de nombre d’autorisations. Pour doubler le nombre de bâteaux de croisière sur ce secteur à charge de créer les conditions économiques et réglementaires propices à ce développement, en particulier les coûts par bateaux d’autant que les gestionnaires sont décidés à poursuivre leurs investissements en infrastructures fluviales avec un nouveau ponton prévu en Garonne amont et la nécessité de baliser les ponts, notamment sur la Dordogne. Nécessaire aussi du renforcement du niveau de service et de vla qualité pour l’hivernage des bateaux car ces derniers passent un peu plus de quatre à cinq mois au repos pendant lesquels des travaux d’entretiens peuvent être effectués.
- Une partie des participants
Un domaine important qui permettrait de limiter les coûts de navigation serait la suppression de l’obligation d’avoir recours au service de pilotage pour les 135 mètres et la fin de cette obligation au moins sur certains tronçons de navigation (intra Bordeaux et entre Bourg et Libourne, dès lors que les commandants ont la qualification et l’expérience requise allégerait les coûts d’exploitation des compagnie, pérennisant ainsi la présence des compagnies qui ont fait savoir leur mécontentement en regard de ce problème. Un réel potentiel est offert à la voie d’eau pour favoriser le transport des personnes et des marchandises au sein du bassin de navigation girondin et entre ses villes, et il reste à conforter ce potentiel avec les adaptations nécessaires. Les maires et présidents des établissements publics de coopération intercommunale en charge des équipements fluviaux ont décidé de se réunir régulièrement, pour favoriser la progression de la croisière fluviale, filière stratégique du développement touristique et économique local à travers ses escales qui irriguent la totalité du vignoble bordelais.
Ecrit par Bernard Lamarque
Co-fondateur de Bordeaux Gazette