Bordeaux
Avec les bouleversements intervenus dans la géographie administrative de la France et l’élection des présidents des nouvelles régions seulement début janvier Alain Rousset a un peu tardé à tenir cette réunion traditionnelle.
Alain Rousset, réélu à la tête de cette nouvelle grande région, a rappelé que les propos de la presse sont suivis attentivement par les hommes politiques, tout au moins en ce qui le concerne lui. "La presse est intéressante pour un homme politique car elle est le miroir de ses propres expressions" a t’il précisé. Il n’a pas voulu revenir sur la campagne et il a fait le constat de trois régions avec des politiques souvent convergentes mais parfois différentes en soulignant que malgré tout rien ne doit s’arrêter et que les convergences doivent se faire dans le travail et non en mettant l’arme au pied. Dans cette mutation il se rend compte combien l’administration et ses services sont attachés au service public. Dans l’immédiat, il a évoqué le soucis que causait la grippe aviaire qui est un des premiers problèmes qu’affronte la nouvelle région ainsi que le problème que pose sur le plan des transports, la liaison avec Limoges qui met cette ville à 2 h 50 de Bordeaux et il a aussi évoqué le Lac de Vassivière, il semblerait que se soit les préoccupations du moment avec bien sur l’immense travail de coordination qu’il faut effectuer le plus rapidement possible "si on veut que ça marche". Pour sa part il est bien conscient que ce qui est demandé aux régions dans l’accompagnement des chômeurs par la formation et l’état des postes à pouvoir restera sa préoccupation majeure d’autant qu’à la tête des régions à l’ARF, c’était déjà sa préoccupation majeure ainsi que l’accompagnement des PME. Il faut renforcer le couple région PME et pour lui la France reste sur des réformes macro-économiques centralisées et "c’est pas comme çà qu’on redressera l’appareil économique" professe t’il. Il a rappelé le sentiment qui se dégage à l’ARF pour mettre en place des expérimentations souhaitées. Il regrette que l’on dise que l’on a tout essayé en France, alors qu’on n’a pas essayé ce qui marche en Europe à savoir renforcer le couple Région-PME. Il a, à ce sujet taclé le ministre de l’économie car s’il lui reconnait beaucoup de talents, il regrette qu’il ne comprenne pas les questions qu’on lui pose quand on lui expose son point de vue.
C’est une forme d’état des lieux qu’il a fait tout en sachant que le plus gros du travail reste à faire et qu’il faudra attendre les résultats des audits. Des réunions sont prévus comme la réunion des présidents de conseils départementaux en février et celle des maires en avril avec la première réunion que prévoit la loi de la conférence des exécutifs d’ici la fin du premier semestre. Trois réunions importantes pour le pilotage de l’action territoriale. Coordination autour de grands problèmes comme celui de l’eau avec le réchauffement climatique, tout avance bien avec la fusion des agents économiques qui sera la première initiative avec l’anticipation de la fusion des autres agences. Pour lui fusion ne signifie pas je regroupe tout à Limages, à Poitiers ou à Bordeaux mais il faudra une cohérence. Une réunion des sous-traitants est prévu car les carnets de commande de l’industrie aéronautique sont pleins ce qui amène une tension chez les sous traitants et afin de préserver la qualité il faut éviter "que la corde se tende". "Il faut profiter de cette visibilité sur les carnets de commande d’Airbus et de Dassault pour développer notre potentiel industriel". Regrouper toutes les initiatives sur les énergies nouvelles avec les très belles réalisations du Poitou-Charente sera la deuxième priorité, céer un pôle de compétitivité de la transition énergétique et le potentiel est considérable dans ces trois régions regroupées. La troisième préoccupation d’Alain Rousset est l’usine du futur sur laquelle il y a une très forte demande et les trois services économiques travaillent ensemble d’une manière remarquable et il espère pouvoir présenter un plan de développement économique d’ensemble d’ici la fin de l’année. Il veut aussi mettre en place un plan de prévention de l’échec qu’il soit scolaire ou de l’apprentissage en s’inspirant ce ce qui s’est fait au Québec où le décrochage a été réduit de moitié et se sont des milliers de jeunes qui sortent de la précarité. "Un, ça roule, je ne confonds pas vitesse et précipitation, à la fois nous nous donnons le temps de maîtriser ce processus d’union, nous sommes à la manoeuvre pour que ce processus d’harmonisation s’effectue dans les meilleures conditions. On avance, on innove" tels sont les propos qu’a tenu en conclusion le Président de Région et a aucun moment n’est apparu le problème du nom que l’on devra donner à cette région.

Ecrit par Bernard Lamarque
Co-fondateur de Bordeaux Gazette
Recherche
Sur le même sujet
Bordeaux Gazette Annuaire
