Bordeaux
Jeudi dernier, Oldelaf (Olivier Delafosse de son vrai nom), était à Bordeaux à la Rock School Barbey à l’occasion des fous-rires de Bordeaux, le lendemain du premier passage de son amie « Gièdré » , ce qui pouvait laisser rêver à des retrouvailles sur scène.
Il est 21h10 quand Oldelaf, entre sur scène une main dans la poche, et commence par chanter « le poisson », première chanson de son dernier album « GOLIATH », puis le « le monde est beau » , premier morceau de son album du même nom de 2011. Sa main, il explique après ces deux titres qu’il a subit une intervention chirurgicale il y a de cela 10 jours et donc que son bras est douloureux l’obligeant à le garder immobile au maximum, mais qu’il ne voulait en aucun cas annuler cette tournée tant préparée.
Il en rigolera même en disant qu’il vit une vie à la Jamel Debbouze et que cela est bien difficile. L’anecdote ira plus loin car l’artiste a du engager un guitariste afin de pallier le fait que lui-même ne puisse pas jouer. Un guitariste qui en 3 jours a dû apprendre la set list, se mettre à jour de la scénographie, et de son rôle de frère jumeau d’Alain Berthier (les deux n’ayant pas de cheveux) . Le spectacle reprend avec 3 chansons, dont 2 de l’album "Goliath", avant un tube totalement transformé. Aucun instrument, tout est fait à la voix des musiciens, et les paroles sont quelques peu modifiées. « La tristitude » est toujours un succès, et le public chante le refrain à l’unisson.
La soirée prend un autre virage quand le micro fait des siennes et se débranche tout seul, ce qui a le don d’énerver Oldelaf qui demandera qu’on le lui change, (ce qui n’est pas possible), mais le chanteur et ses talents d’humoriste font passer cela pour une partie prévue du spectacle plutôt qu’un problème technique. Jusqu’au bout Olivier en joue, faisant même un discours que personne n’entend puisque le câble du micro n’est pas accroché. Au fil du concert les chansons s’enchainent et les différents albums sont représentés jusqu’à la surprise que tout le monde attend. Lors de la chanson, « le crepis » , Oldelaf fait appel à une amie qui sait parler aux sourds et mal-entendant (autre rôle de son remplaçant), Giédré, pour un duo mémorable.
Après 15 chansons arrive le rappel qui fait monter la température d’un cran tant les chansons sont très ryhtmées et font bouger le public. Le public reprend en choeur « la peine de mort », puis « j’ai chaud » .
Oldelaf explique alors qu’il avait prévu maintenant un moment seul sur scène avec sa guitare, pour chanter les chansons de ses débuts (quand il était avec Monsieur D), et se lance donc dans un medley au clavier avec une seule main enchainant ("Raoul mon pitbull"," Nathalie mon amour de JMJ", "Bérénice".…)
Le groupe entier revient sur scène et fait croire au public nombreux (la rock school barbey affiche complet) que le concert touche à sa fin. C’est d’ailleurs ce que laisse penser la setlist sur scène quand la dernière chanson « Le café » résonne dans toute la salle. Le public saute, chante, crie, et Oldelaf présente toute la troupe, remercie le public d’être venu si nombreux. La troupe quitte la scène.
Fini ??? Surement pas, puisqu’Oldelaf revient pour un 2ème rappel et finir avec une chanson douce, et si belle « l’Orgueil » .
Un concert de 2h bien rodé, bien drôle qui avait totalement sa place au sein de ce festival. 20 chansons et un after show où tous les fans ont pu prendre des selfies, faire signer des autographes, et dire tout le bien qu’ils pensent de cet artiste, qui sans faire trop de bruit, arrive à remplir des salles. "Goliath", son dernier album, financé grâce à un financement participatif sur kisskissbankbank est une réussite totale.
Ecrit par Loïc Cousin
Chez Bordeaux Gazette depuis 2016, j’assure essentiellement la couverture des concerts/spectacles/festivals sur la région Nouvelle-Aquitaine, et également la couverture d’évènements sportifs. Je m’occupe de la rédaction des articles, illustrés de mes photographies. Je travaille à côté comme photographe Freelance auprès des productions, agences, clubs de sport, fédération, presses et médias.