Quel honneur pour cet agent de la SNCF qui a commencé sa carrière comme apprenti à seize ans et demi à la SNCF et qui a éprouvé une très grande fierté d’être le pilote de cette première rame qui a relié Paris à Bordeaux en un peu plus de deux heures pour la première fois avec à son bord pour ce voyage inaugural, Nicolas Hulot Ministre d’État, Ministre de la transition écologique et solidaire et Elisabeth Borne, ministre des Transports qui ont été accueilli à l’arrivée en Gare Saint Jean par Alain Juppé et Alain Rousset ainsi que par d’anciens élus comme Philippe Madrelle et Gilles Savary ainsi que de nombreux autres car il y avait foule sur ce quai de numéro un de la gare Saint Jean en ce samedi matin premier juillet. Ce jour était attendu depuis si longtemps par le maire de Bordeaux et le Président du Conseil régional qui ont œuvré dans ce sens depuis de nombreuses année et pas forcément pour les mêmes raisons car si Aain Juppé souhaitait rapprocher Bordeaux de Paris pour Alain Rousset l’objectif est de rapprocher les villes au delà de Bordeaux de Paris et si pour certaines destinations le compte est bon, pour d’autres comme Pau le compte n’y est pas vraiment.

Joël Liégeois aux commandes de la rame à son arrivée

Bordeaux est presque aujourd’hui la proche banlieue de Paris, la seule ombre au tableau étant que le pass Navigo ne donne pas accès au TGV. Il faudra un peu attendre pour voir apparaître des tarifs plus accessible sur les voyages entre Bordeaux et Paris. La façade Atlantique est maintenant accessible plus rapidement et c’est ainsi que près de deux millions et demi de voyageurs supplémentaires sont attendus chaque année à Bordeaux. Les rames Océanes disposent de 556 places et offrent de nouveaux services à bord dont internet qui reste connecté tout au long du voyage. Dès le 2 juillet, 35.000 places par jour seront proposés entre Paris et Bordeaux en TGV 1ère et 2ème classe et c’est cinq fois plus que l’aérien et sur une distance de 500 kilomètres le TGV devient un redoutable concurrent mais l’aéroport de Mérignac a déjà prévu le choc et réorienté son activité. La rame Océane a fait l’objet de soins attentifs dans la conception de ces nouvelles rames duo avec le pari de l’élégance complètement engagé et apparemment totalement gagné avec l’emploi de matériaux noble comme le bois, le cuir ou la laine avec des espaces revisités qui sont dotés de sièges ergonomiques qui présentent la particularité en 1ère de pouvoir pivoter dans le sens de la marche.

Alain Juppé, Alain Rousset, Nicolas Hulot et Elisabeth Borne

La nouvelle ligne de 302 kilomètre entre Tours et Bordeaux représente un investissement colossale de 7,8 milliards d’euros avec un financement particulier. Le modèle autoroutier du partenariat public-privé (PPP) et, plus précisément, de la concession, a prévalu dans le montage d’un projet au coût global de 9 milliards d’euros, 7,8 milliards pour la LGV proprement dite et 1,2 milliard pour les aménagements. Ce qui porte à 130 millions d’euros chaque minute gagnée entre la cité girondine et la capitale. La société concessionnaire Lisea, désignée en 2011 pour une durée de cinquante ans, a pris en charge la conception et la construction de la ligne. L’entreprise contrôlée par Vinci en assurera l’exploitation, la maintenance et touchera les péages. Lisea a apporté une petite moitié des 7,8 milliards nécessaires à la construction de la LGV, la puissance publique a financé les 4 milliards restants.
Dans l’affaire, la SNCF – par le biais de sa filiale Réseau – a mis 1 milliard dans le financement initial, contrôlé les travaux et assumé en propre les dix raccordements aux villes desservies. Coût total pour la compagnie ferroviaire : 2,2 milliards d’euros. Lors de l’exploitation, la société nationale tiendra les postes d’aiguillage pour le compte de Lisea et fera rouler les trains contre un péage de 7 000 euros en moyenne par voyage.