Bordeaux
Pour Alain Rousset il s’agissait de tourner la page de l’an 1 de la Nouvelle Aquitaine, mais pour assembler trois régions en une seule cela ne se fait pas du jour au lendemain d’où il reste beaucoup à faire.
Pour Alain Rousset les nouvelles régions ont augmenté leur poids politique en prenant de l’importance et la sienne particulièrement qui devient une des première terre agricole de France avec des productions prestgieuses. Pour lui avec cette Nouvelle Aquitaine, il s’agit de rapprocher le pouvoir des citoyens ce qu’il formule en ces termes " Rapprocher le pouvoir des citoyens c’est décongestionner Paris" Formule qui est loin d’être anodine car elle suggère sans vraiment le dire, que les postes de fonctionnaires à supprimer sont à Paris en priorité et non en Province car il faut de la proximité et il trouve l’état encore par trop centralisateur. Il trouve aussi navrante la collusion entre Fillon avec les lobbies qui n’hésitent pas à se servir à large main pour leurs bénéfices quand on propose des nouveautés. Cette attitude ressemble beaucoup à ce que fait Donald Trump qui lui, y ajoute la famille aux postes clés. A travers cette grande région qu’Alain Rousset découvre un peu plus chaque jour qui s’étend de Lourdoueix-Saint-Pierre (23) à Urepel (64) distant de 564, 8 km et d’Ars en Ré (17) à Caudecoste (47) distant de 363,6 km en passant par Saix (86) et Merlines (19) distants respectivement de Bordeaux de330,4 km et de 312,5 km ce qui démontre que le territoire est vaste et qu’il y avait et qui’il y a encore beaucoup à découvrir. Il n’a pas manqué de s’extasier sur la richesse et la beauté des territoires en citant La Rochelle et Aubusson. Pour piloter cette région, il va falloir inventer de nouvelles stratégies avec le basculement de certaines compétences dont l’emploi dans l’escarcelle de la région, avec comment gérer CREAGIR dont la région était partenaire avec le département, avec le basculement de la responsabilité des transports scolaires et urbains et dans cette vaste région il va falloir assurer les liaisons entre les grandes villes et ne serait ce que ce chantier est énorme.
La grande affaire de 2017 reste pour tous l’arrivée de la LGV, du maire de Bordeaux au Président de la nouvelle région en passant par le président du département tous s’en félicitent, la liaison si elle réduit le temps de parcours entre Bordeaux et Paris est particulièrement bénéfique avec les nouveaux horaires des TER pour des villes comme Agen, Périgueux, Mont de Marsan, Bergerac, La Rochelle, Saintes avec le plus fort gain de temps pour Bayonne qui sera à moins de 4 heures de Paris à ce moment là en attendant mieux, mais il faudra surement attendre un peu. Un certain nombre de projets majeurs seront à traiter comme les énergies renoulables avec la production et le stockage, renouveler la DATAR pour contrer le dynamisme de la Métropole, comment organiser les mutations enregistrées dans l’industrie avec les technologies additives, dans l’agriculture avec un changement de modèle économique et social. Apporter une réponse à la grippe aviaire qui se renouvellera chaque année comme la grippe humaine avec les réponses destructrices actuelles, comment sortir des pesticides et remettre le paysan au coeur de l’agriculture. Le bio a progressé de 25 % en 2016 et pour les aquitains historiques que nous sommes nous devons réapprendre à penser la région qui va s’appuyer sur un budget de trois milliards et dont la capacité d’investissement est porté à huit cents millions avec d’ores et déjà Alain Rousset qui a annoncé la construction de deux nouveaux lycées, l’un au Barp pour accueillir le Sud Bassin et un à Sadirac Créon avec la progression importante de la population dans cette zone de l’Entre-Deux-Mers. Il voit la taille de l’Aquitaine comme une chance et non comme un obstacle mais il faudra inventer des nouvelles stratégies avec des réponses concrètes.
Ecrit par Bernard Lamarque
Co-fondateur de Bordeaux Gazette