Bordeaux
Ce Vinexpo 2019 c’est en fait la vraie inauguration de ce Hall 2 dans lequel les discours de réception ont été prononcés avec comme maître de cérémonie le nouveau directeur de Vinexpo Rodolphe Lameyse.
Ce hall 2 l’Atlantique donne une véritable respiration à l’ensemble, même si les stands sont entièrement situés sur le Hall 1 qui sera bientôt lui aussi Atlantique avec sa longue enfilade d’emplacements qui se termine par WoW couvrant 70.000 m² mis à la disposition des exposants pour cette vingtième édition de Vinexpo. Rodolphe Lameyse a cédé la parole en premier à Christophe Navarre Président du Conseil d’Administration de Vinexpo qui a remercié les personnalités présentes et a donné quelques chiffres sur l’importance de la consommation de vin dans le monde en terme de dépenses (184 milliards d’euros en 2021) en précisant que l’essence même de Vinexpo c’est de faire du commerce avec 120 pays présents. Il a souligné les deux innovations que sont la Grande Dégustation qui a ouvert Bordeaux à Vinexpo et les Diners du Palais ainsi que le Symposium qui se déroulera uniquement à Bordeaux avant de s’adresser en anglais aux visiteurs étrangers. Nicolas Florian a ensuite pris la parole pour saluer Christophe Navarre et souhaiter la bienvenue à Rodolphe Lameyse, très heureux de s’exprimer dans ce nouveau hall témoin de la vitalité du Tourisme d’Affaires, il a salué l’initiative de la Chambre de Commerce d’avoir ouvert Vinexpo à la population bordelaise avec la Grande Dégustation et il n’a pas hésité à avancer que le vin, richesse de notre territoire, s’il est bu avec modération, c’est la santé et ce n’est pas que la santé économique ; il a souhaité la bienvenue à Bordeaux, dans le département et dans la région.
- Allan Sichel, Rodolphe Lameyse, Nicolas Florian et Patrick Seguin
Patrick Bobet s’est dit très heureux de participer à cette inauguration d’autant qu’il avait fait faux bond lundi dernier cloué au lit par un fâcheux mal, somme toute bénin mais qui l’avait privé de cette inauguration du Hall 2 l’Atlantique et il a découvert avec plaisir ces magnifiques locaux. Il s’est félicité, en tant que Président de la Métropole, des chiffres avancés pour cette édition de Vinexpo avec cette idée de petits et de grands producteurs ou entreprises capables de travailler ensemble sans prendre ses paroles dans un sens péjoratif. "Ce salon Vinexpo est extrêmement important pour la Métropole car c’est une vitrine de l’attractivité de la ville de Bordeaux, du département, de la Région, merci de tenir ce salon qui est un vrai rayonnement national et international". Il a souligné que les découvertes internationales étaient plaisantes mais qu’à travers ce salon on pouvait faire une ballade gustative des régions à travers la France en faisant une boucle d’Alsace en Bourgogne, Languedoc en remontant vers la Loire pour terminer dans le Bordelais. Effectivement il s’agit là d’un programme fort intéressant car à travers ce salon le parcours est de courte distance. Il a souligné l’importance de cette filière viti-vinicole qui est un pôle d’excellence pour la région et même au delà avec les acteurs de la production et de la distribution, en terme d’équipements, les filières de formations, les écoles et il a eu une remarque pour sa petite fille qui rentre à l’ISVV car cela l’intéresse beaucoup en ajoutant "La capitale mondiale du vin doit être Bordeaux, elle l’est déjà et elle doit le rester".
Alain Rousset s’est réjouit pour sa part qu’après quelques turbulences et une période compliquée de réflexions sur le modèle économique et culturel de Vinexpo, dans un environnement mondial concurrentiel il fallait être innovant et rester modeste. "Toute manifestation de ce type à besoin de se régénérer" et il a comparé la puissance budgétaire d’un lander allemand et d’une région comme la Nouvelle Aquitaine en constatant que ce n’était pas la même force de frappe pour accompagner ce type de projet. Pour lui ce salon doit être l’image de la puissance viti-vinicole de la grande région avec par exemple les Cognacs où c’est 98 % d’exportations, l’Armagnac ce n’est que 40%, mais on consomme plus en interne. "On ne peut pas vendre le vin sans la culture qui va avec"... "il y a un degré d’humanité dans le vin qu’il faut savoir mettre en avant". Puis il a insisté "nous souhaitions que Vinexpo se montre capable de penser l’avenir de la vigne et du vin" Il a rappelé que la région avait voulu l’ISVV et aujourd’hui il veut le doubler car il y a de très nombreux problèmes à envisager avec le réchauffement climatique qu’il faudra étudier, sols, cépages... Il a aussi parler des pesticides et de l’histoire du fichage de Monsanto. Pour terminer en souhaitant à Vinexpo un moment de convivialité et de bonheur. Pour sa part Patrick Seguin a fait très court car l’horaire était déjà largement dépassé pour aller déambuler dans les allées du Hall 1.
Ecrit par Bernard Lamarque
Co-fondateur de Bordeaux Gazette