Langon

Le 11 juillet 2019, Toopi Organics a remporté le concours national de La Fabrique Aviva dans la catégorie « environnement et transition énergétique ». La startup Langonnaise, spécialisée dans la collecte et la valorisation de l’urine humaine pour l’agriculture biologique, a décroché une enveloppe de 65 000 € pour financer son usine de transformation d’urine. Michael Roes avait déjà remporté en 2018 le concours d’initiatives citoyennes « la Fabrique Aviva » avec le projet MR Organics. En 2019, ce jeune entrepreneur écolo réalise un doublé avec un projet très original : Toopi Organics. Objectif : collecter, transformer et valoriser l’urine humaine pour l’agriculture biologique. L’urine est en effet riche en azote, phosphore et potassium - le triptyque NPK essentiel à la fertilisation agricole. Elle représente donc une véritable alternative aux engrais chimiques, fondés sur l’extraction de minerai et l’industrie pétrolière. "Ayant déjà gagné l’an dernier, nous redoutions la décision du jury national. Mais nous arrivons dans un contexte où les citoyens prennent conscience qu’il est absurde d’uriner chaque jour dans de l’eau potable. Chaque année, en France ce sont 200 milliards de litres d’eau potable qui sont souillés dans nos toilettes. L’autre argument fort qui a convaincu le jury c’est le potentiel économique de Toopi Organics. Jusqu’à présent, l’urine était considérée comme un déchet à traiter. Grâce à notre procédé microbiologique, l’urine devient une ressource, une nouvelle matière première, collectée et transformée localement, pour fertiliser les cultures biologiques environnantes". Michael Roes, Président, Toopi Organics. Au cours des 12 derniers mois, deux études menées par Bordeaux Sciences Agro et l’Inra ont montré que le biostimulant produit par Toopi est plus performant que les engrais minéraux conventionnels (de 60% à 110% de biomasse en plus selon l’étude de Bordeaux Sciences Agro). La société, installée à la pépinière d’entreprises de Langon, vise une autorisation de mise sur le marché en 2020 et un volume de collecte d’urine de 4 millions de litres en 2020. Une première unité de transformation d’une capacité de 180 000 litres sera installée en Sud-Gironde d’ici la fin de l’année 2019.
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