Le Bouscat
Après le bol d’air au classement grâce à la victoire contre Sassenage, les Lionnes du Stade Bordelais voulaient confirmer avec la réception de l’USAP. Ces dernières avaient humilié les bordelaises au match aller. La rencontre a duré deux minutes de trop et Perpignan s’impose 6 à 5 dans les arrêts de jeu grâce à une pénalité.
Pendant le tournoi des 6 nations le championnat de France est un peu délaissé avec des rencontres éparpillées entre les matchs de l’équipe de France. Si les bleues nous ont fait plaisir avec les victoires contre le rival anglais, il faut maintenant revenir au quotidien du club avec la réception de Perpignan. Ce match est important à plusieurs titres, d’abord se rapprocher de la 8ème place synonyme de maintien direct et aussi laver l’affront vécu par les Lionnes au mois d’octobre. L’entame est Bordelaise avec une domination sur la mêlée et quelques ballons écartés qui sont touts proches de faire mouche. Une maladresse, un soutien à peine en retard ou légèrement en avance, bref un détail qui fait que le score reste vierge. Sur un bon enchainement après une des rares touches gagnées par les bordelaises, le coup était gagnant mais c’était sans compter sur la malice de la jeune internationale Julie BILLES qui intercepte le ballon. Heureusement Camille GRASSINEAU la récupère et la défense reprend le ballon. Cette action a relancé les catalanes qui à leur tour sont dangereuses avec leurs trois quarts, pour la majorité internationales. Elles sont tranchantes et pas loin d’inscrire un essai. La défense des locales est bien en place et la solidarité de l’équipe permet de repousser les assauts sang et or. L’indiscipline des visiteuses participe à cette inefficacité avec par exemple Claire CANAL qui fête son retour à la compétition après une opération du genou en écopant d’un carton jaune suite à un coup de poing sur Cécilia SAUBUSSE.
- photo Bordeaux Gazette - Jean-Christophe Aronoff
C’est une partie d’échec qui se poursuit où les deux équipes placent leurs pions et tentent chacune leur tour de faire craquer l’édifice adverse. C’est Perpignan qui va marquer les premiers points suite à un hors jeu de ligne signalé par l’arbitre. Christelle LE DUFF , internationale à 7 et à XV, règle la mire sans souci à 30 mètres des poteaux. Le Stade Bordelais multiplie les bonnes intentions mais sans réussir à concrétiser les temps forts. 3 à 0 à la pause, les partenaires de Margot MARIE croient en leur potentiel et prennent conscience qu’il y a aujourd’hui la possibilité de battre les quintuples championnes de France. Pour se faire, il est capital d’être plus efficaces sur la conservation du ballon. La porteuse tombe un peu vite et le soutien est un peu en retard, à cela se rajouté le vice de Perpignan qui retarde toutes les sorties du ballon sans réellement être sanctionné par le directeur du jeu. Si la mêlée se porte bien, le contre catalan en touche pose des problèmes aux sauteuses de Bordeaux. Cela n’empêche pas les jaune et noir, qui inaugurent leur nouveau maillot en cette belle journée, de repartir à l’attaque avec la ferme intention de remporter ce match. Il y a des espaces libres sur les extérieurs mais Bordeaux n’arrive pas à conserver le ballon plus de quatre temps de jeu. Une mauvaise libération, une incompréhension dans les annonces, une passe impossible, un ballon rendu au pied, plein de petites fautes qui permettent aux partenaires de Fanny HORTA de rester en tête au score jusqu’à la 75ème minute. Placage de KOITA puis GENDREAU qui gratte le ballon, l’arbitre accorde une pénalité à Bordeaux. LAGOUGINE la joue vite, deux passe et 60 mètres plus loin GRASSINEAU marque l’essai de l’espoir. La transformation ne passe pas et ces deux petits points vont manquer au final.
- photo Bordeaux Gazette - Jean-Christophe Aronoff
Le Stade Bordelais est une équipe pleine de bonne volonté mais qui reste encore jeune à ce niveau. Sur le coup d’envoi, une nouvelle maladresse permet aux joueuses du Pays Catalan de rester dans le camp de Bordeaux qui défend coûte que coûte sa ligne. L’arbitre annonce deux minutes d’arrêt de jeu, il suffit de conserver le ballon sans faire de fautes. Lancer à suivre pour GARNIER, ballon gagné, les filles enchainent alors les pick and go sous la direction de LAGOUGINE. Tout se passe bien pendant 1’30’’ mais KOITA qui a avancé toute la partie fait le mètre de trop sur ce dernier relais et la pénalité est sifflée pour ballon gardé au sol. Christel LE DUFF ne tremble pas et du bord de touche donne la victoire à son équipe.
Cette défaite est difficile à digérer au vu de l’investissement des joueuses. Malgré la déception, un point de bonus est marqué face à une équipe expérimentée du top 10. Avec ce niveau de jeu et en gommant les imprécisions, les bordelaises peuvent envisager de gagner d’autres matchs qui seront décisifs pour assurer le maintien au plus haut niveau français.
Pour retrouver le sourire on peut compter sur les babylionnes qui collectionnent les chiffres du bonheur. Après le 69 (à 3) face à Drop de Béton, c’est un 51 (à 3) servi au soleil de Sainte Germaine que nous ont offert les protégées de PRAT et ORTEGA qui continuent leur route vers la fédérale 2.
Le prochain match de l’équipe première se fera à Lille le week-end du 31 mars après une trêve internationale où le Stade Bordelais sera bien représenté sur les différentes sélections avec KEREMBELLEC (en moins de 20 ans), KOITA et FOURCADE (France XV), LAGOUGINE, THOMAS et GRASSINEAU (France 7 à Valence et Hong Kong).
Stade Bordelais : GENDREAU (BERGE 60’), GARNIER, BEN ABDALLAH, GABRIEL (MORICE 40’), KOITA, KEREMBELLEC (VAN GHELUE 45’), CAMARA, MARIE, LAGOUGINE, LE NAOUR, SAUBUSSE, THOMAS, GRASSINEAU, MARCHET, FOURCADE (LAFFARGUE P 55’), BOUAROUDJ, DELSART, LAFFARGUE j.
Stade Bordelais : 75’ : essai de GRASSINEAU
USAP : 31’ Pénalité LE DUFF, 82’ : pénalité LE DUFF
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Ecrit par Matthieu Codron