Viva l’Opéra

Falstaff de Guiseppe Verdi à l’UGC

Ce Falstaff a été enregistré dans le cadre du Festival de Glyndebourne en 2009. C’est le dernier opéra que Verdi composa et il n’en a pas fait un testament mais plutôt une farce truculente. Créé au Teatro alla Scala de Milan le 9 février 1893, il fut donné à Paris, à l’Opéra-Comique l’année suivante, le 18 avril 1894.



Une farce hénaurme
Pour clore notre saison alors que commencent les festivals d’été, retrouvons-nous dans le plus prestigieux des festivals anglais, celui de Glyndebourne, pour ce Falstaff qui est un second clin d’œil (et d’oreille) au bicentenaire de Verdi. Tiré des Joyeuses commères de Windsor de Shakespeare, cette farce douce-amère est le dernier opéra de Verdi, un opéra qu’il compose à quelque 80 ans et qui, plutôt qu’un testament, est l’ultime pirouette du compositeur lyrique le plus populaire de son époque – et qui le demeure. Pour cette dernière partition, Verdi revient à la comédie mais avec une finesse d’écriture succulente et un renouvellement complet de son style : loin des grands airs à effet ou des chœurs patriotiques, c’est une subtile marqueterie de rythmes et de couleurs ricochantes, avec un génie d’orchestration qui tisse cette tapisserie sonore. Et c’est aussi une miroitante galerie de personnages, plus complexes qu’ils ne paraissent de prime abord, à commencer par ce gros bébé de Falstaff pris au piège de ses naïvetés. La production de Richard Jones, moderne et colorée, comme une manière de comic strip parfois, s’accorde à merveille avec l’alacrité de la direction du jeune génie de la baguette qu’est Vladimir Jurowski et la distribution, de l’inénarrable Christopher Purves dans le rôle-titre à la truculente Mrs Quickly de Marie-Nicole Lemieux, est savoureuse à souhait.
Alain Duault

Intrigue
Un vieux beau au tour de taille "intéressant" se croit encore séducteur et décide d’envoyer deux lettres d’amour identiques à Meg et Alice. Mais les deux commères comparent les lettres et décident de se venger. Miss Quiclly sert d’entremetteuse et s’en va inviter le gros Falstaff chez Alice. Pendant ce temps, les valets de Falstaff, pour se venger des mauvais traitements de leur maître, avertissent Ford,le mari d’Alice de ce qu’ils croient être son infortune. Mais à son arrivée chez Alice, Falstaff est confronté à Meg, juste avant que n’arrive Ford : on a tout juste le temps de cacher Falstaff dans le panier à linge... qu’on jette ensuite dans la Tamise. Chez lui, désabusé, Falstaff va encore tomber dans un nouveau piège qui l’attire, la nuit, dans un parc : oui, tout le monde n’est que farce !
Livret
Arigo Boito, d’après Les Joyeuses Commères de Windsor de Shakespire
Direction Musicale
Vladimir Juroski
Mise en scène
Richard Jones
Distribution
Falstaff  : Christopher Pulves
Ford  : Tassis Christoyannis
Mlle Ford (Alice)  : DinaKuznetsova
Mlle Quickly  : Marie-Nicole Lemieux
Mlle Page (Meg)  : Jennifer Holloway
Nanetta  : Adriana Kucerova
Fenton  : Bulent Bezduz
Dr. Caius  : Peter Hoare
Pistol  : Paolo Battaglia
Bardolph  : Alasclair Elliott

Orchestre Philarmonique de Londres
et le le choeur de Glyndebourne

Jeudi 4 Juillet
19h30 précises
Durée du spectacle
2 h 33 mn / 3 actes dont 1 entracte de 20mn

Ecrit par Bernard Lamarque

Co-fondateur de Bordeaux Gazette


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