Bordeaux

François-René Martin pour la première « Nuit des Savoirs » à l’Institut Culturel Bernard Magrez.

« Pour la gloire de l’art, méditations cartésiennes et artistiques » tel était le titre de cette conférence. En nous précisant d’emblée que l’on peut aborder de manière rigoureuse les mythes artistiques, François-René Martin a parlé devant une salle comble, face au modèle, face à la Belle, de l’artiste parfois vorace, bestial, voire possédé par le désir.



Ce 23 janvier pour cette première "Nuit des savoirs" c’est François-René Martin Professeur d’histoire générale de l’art à l’Ecole nationale supérieure des Beaux-Arts de Paris chargé de cours à l’Ecole du Louvre, et à l’ Université Paris X qui est venu s’adresser aux auditeurs présents. Rappelant tout d’abord les mythes autour de Raphaël, et l’influence inspiratrice qu’il exercera tant sur Ingres que sur Picasso, ou encore Dali. Raphaël l’amoureux, qui était tant aimé des femmes, et qui les aimait immodérément, au point qu’il est dit qu’il serait mort à 37 ans de ses excès amoureux, Raphaël et son modèle, la Fornarina.

Au rendez-vous des amis
photo Dominique Mirassou

Evoquant tour à tour Rembrandt et Saskia, Henry Miller et Brenda Vénus, ou encore le destin tragique de Jackson Pollock et Ruth Kligman, mais aussi Ingres qui avec ses complexes de provincial déclare que la gloire des artistes s’est toujours accompagnée de malheurs (Molière, Mozart) sauf pour Raphaël qui ne connut que gloire et amour et ne serait mort jeune que parce-que les dieux étaient jaloux. Ingres dont Raphaël fut la principale source d’inspiration (Raphaël et toujours la Fornarina, La Vierge à la chaise, l’Apothéose d’Homère, etc …..…) et dont il est dit que « Quand il dessine des femmes, son pinceau en déforme les lignes sous l’impulsion inconsciente de ses désirs sexuels. » Il poursuit par « l’autoportrait au cou de Raphaël » de Dali, au caractère sexuel évident, les séries de Picasso inspirées de Raphaël et de la Fornarina, d’un érotisme débridé et violent, à la limite de la haine, puis l’approche tout à fait différente de la femme par Max Ernst dans son tableau peint en 1922, « Au rendez-vous des amis » où la seule femme présente est Galla Eluard (alors épouse de Paul Eluard et modèle de Ernst faisant ménage à trois avec les deux hommes avant de devenir Madame Dali), et où au milieu des amis on trouve Dostoïevski et Raphaël …. S’il est évident qu’entre le donjuanisme et l’érotomanie de Picasso, l’ambigüité vis-à-vis des femmes de Ingres, et la démarche conceptuelle de Max Ernst il y a beaucoup de différences, il n’en demeure pas moins selon notre conférencier que la création artistique est analogue à l’acte amoureux. Telle sera sa conclusion, livrée à notre méditation. Un public nombreux et attentif était présent, et il n’a pas regretté d’être venu.

Ecrit par Dominique Mirassou


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