Canoë-kayak

C’est l’image que donne Gérard Lajournade le matin de son départ pour rejoindre la Méditerranée par la voie d’eau. Avec son chapeau de brousse vissé sur la tête il évoque la silouhette de Lucky Luke mais sur une monture différente qui n’en est pas moins docile. Le voila parti pour vingt jours au moins de randonnée sur l’eau qui vont le conduire via le Rhône à la Mediterranée.



Levé de très bon matin notre randonneur kayakiste doit se transporter jusqu’au ponton du port autonome pour mettre son embarcation à l’eau après avoir fait une dernière "check-list". Il se rend donc, à pied de son habitation au point d’embarquement en poussant son kayak qui est placé sur un berceau muni de roues qui lui permet de couvrir de longues distances sans se fatiguer comme pour la traversée de Toulouse qu’il est obligé d’effectuer à pied ce qui lui mérite d’autant le titre de randonneur.

Il doit bien sur dans un second temps amener son kayak qui répond au doux nom de Mélody (le prénom de sa fille cadette) sur le ponton flottant pour le charger et c’est ainsi qu’on le voit descendre le kayak sur l’épaule. Il ne pourrait pas le transporter s’il n’était pas à vide et il a donc obligation de transporter kayak et chargement séparément. Il se fait accompagner pour le transport des sacs qu’il doit arrimer sur le kayak. Le tout demande une organisation quasi militaire pour tout bien placer et surtout ne rien oublier du savon au produit pour chasser les moustiques voire la lessive sans bouillir.

Le paquetage est proche des quarante kilos mais il ne faut pas que ce soit trop lourd pour sortir l’esquif de l’eau. Les victuailles vont dans le caisson avant et tout ce qui est matériel de camping est hébergé dans le caisson arrière. Il lui faut entre 20 et 25 minutes pour tout mettre en place et il est parfaitement rodé pour cet exercice très précis. Une fois le kayak soigneusement et judicieusement chargé il n’a plus qu’à le mettre à l’eau et à embarquer. Comme il y a 3 bateaux amarrés au ponton du port autonome, il met son kayak à l’eau entre le ponton flottant et la berge, cela lui donne l’avantage d’être très peu exposé au courant lui procurant un cetain confort pour la mise à l’eau.

C’est à 7 heures 02 alors que la renverse n’était pas effectuée qu’il a quitté le ponton du port autonome en passant sous le pont Bacalan Bastide pour entamer son sixième périple vers la Méditerranée. Face au courant il a mis trente minutes pour franchir les trois premiers kilomètres jusqu’au Pont de pierre mais une fois la renverse effectuait il a avalé les kilomètres pour se retrouver après 5 h 53 minutes à Castets en Dorthe ou il s’est arrété pour se restaurer avant de rejoindre le Canal des Deux Mers, noyau dur de son périple.

Ecrit par Bernard Lamarque

Co-fondateur de Bordeaux Gazette


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