Bordeaux

Deux artistes : l’un de 300 ans, l’autre de 37, un mystère…à l’Institut Culturel Bernard Magrez

Commençons par l’aîné, ce « Stradivarius » de 1713 auquel j’attribue la qualité d’artiste, mais oui ! Créé par un artiste, Antonio STRADIVARIUS, ce violon ne pouvait lui-même que devenir ce qu’était son créateur ! Il en a l’essence, la volupté, le talent mais oui (!)… pour ceux qui veulent l’entendre bien sûr et c’est là le mystère. Comprenne qui pourra…



On me dit qu’il dormait, cet enfant de l’amour, dans une « famille européenne » et qu’il n’avait pas de nom. Eh bien ! le voilà réveillé et baptisé « château Fombrauge » par la grâce de Bernard Magrez. Bonne nouvelle pour l’art musical !
Car l’autre artiste de la soirée, le violoniste Nicolas Dautricourt est l’heureux élu chargé désormais de réveiller, d’apprivoiser, de faire vibrer, de faire chanter, de faire jouir (tais-toi, Sarastro !) cet instrument merveilleux, artiste lui-même entre les mains d’un artiste de chair et de sang – que l’on me pardonne ces connotations involontairement ( ?) érotiques !
Nicolas Dautricourt face au public
Nicolas Dautricourt, que j’entendais pour la première fois, avait opportunément choisi un programme copieux et difficile d’exécution, capable de mettre en valeur à la fois les qualités de l’instrument dans toutes ses tessitures, graves, médium, aigu, et celles de l’interprète qui se montra, avec talent, à la hauteur d’une tâche fort exaltante.
Après une « mise en doigts » de Dvorak, nous eûmes droit à un festival d’œuvres célèbres du répertoire violonistique propres à faire briller le violon et le violoniste, les deux artistes de la soirée.
Havanaise de Saint-Saens, Chaconne pour violon seul extraite de la Partita n°2 de J.S. Bach, Tzigane de Maurice Ravel, Sonate pour violon et piano de César Franck (avec Vahan Mardirossian au piano). Tout ceci vaillamment, voire brillamment exécuté par les deux partenaires.
Vahan Mardirossian et Nicolas Dautricourt
Nicolas Dautricourt qui joue ce Stradivarius depuis le mois de janvier dernier a, selon moi, besoin d’un peu de temps encore pour acclimater durablement son talent à l’affectueuse complicité de l’instrument qu’il a le bonheur d’avoir sous ses doigts. Il le sait sûrement et il aura la patience… De toute façon, soirée brillante et passionnante à la gloire de Stradivarius, de « château Fombrauge », des artistes, des mécènes.

Ecrit par Sarastro


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