Union Bordeaux-Bègles
Match compliqué pour l’Union qui, avec le plus petit budget de Top14 est allé se frotter à la légion étrangère du carnet de chèque de Mr Boudjellal. Le résultat est peu flatteur pour l’Union mais il y avait quand même le remplacement de 13 joueurs par rapport au match face à Lyon. C’est vrai que dans ce Top14, il y a trois grosses équipes avec de gros moyens qui tiennent le haut du classement et derrière chaque journée de championnat amène son lot de surprises. Pour l’instant avec le report des matchs la position de l’Union est inchangé et il faudra quelques journées supplémentaires pour y voir plus clair en bas du classement.
L’Union se déplaçait sans pression certes, mais on ne s’attendait pas spécialement à la dépression qui lui a fait prendre la marée. Bien sur l’équipe était très fortement remaniée, mais sur la dynamique des derniers matchs on s’attendait à un meilleur résultat de la part de l’équipe que conduisait Julien Seron pour cette occasion. Dès l’entame on a bien vu que le pack toulonnais allait poser de sérieux problème aux bordelo-béglais avec une troisième ligne redoutable et une seconde ligne preneuse de balles. Dès les premières minutes c’est l’épreuve de force qui va priver l’Union de ballons et particulièrement en touche ou Tisseau, Madaule et Treloar n’arrive pas à lutter contre les toulonnais qui prennent pratiquement tous les ballons en touche. L’Union doit se contenter de maigres ballons grappillés et souvent retardés ne lui permettant pas de mettre son jeu en place et la mi-temps est atteinte sur le score de 23 à 0.
- Julien Seron balle en mains, lors du match face au Stade Français
- photo Bordeaux Gazette - Bernard Lamarque
La seconde mi-temps est à l’image de la première même si sur une interception de Lilo on a pu penser pendant quelques minutes que l’Union pourrait montrer le bout de son nez malgré la domination adverse. Il n’en a rien été et la mise au frigo d’Avéi pour 10 minutes a entraîner le naufrage de l’Union qui a du jouer à treize pendant ce même laps de temps pour des raisons de règlement. Difficile premier capinat pour Julien Seron qui reconnaissait après le match que l’Union avait été dominée dans tous les compartiments du jeu. Le RC Toulon reste un prétendant sérieux au Bouclier de Brennus pour cette saison car il dispose d’une palette de joueurs très compétitifs. Cette défaite ne modifie en rien le classement de l’UBB, car de toute manière les 2 matchs reportés (Agen/Castres et Lyon/Brive) n’avaient aucune incidence directe sur ce dernier. En bas de tableau c’est Bayonne qui s’est donné un peu d’air face au Stade Français qui ramène quand même le point du bonus défensif. La fin du championnat s’annonce a suspense avec les annonces prématurés des mouvements d’entraîneurs qu’ils soient "virés" ou qu’ils émigrent, avec tous les effets déstabilisants que cela génère pour les clubs, sans compter sur les conflits larvés. Le rugby à tendance à ressembler de plus en plus au football pour certains clubs et on peut se demander s’il ne va pas y perdre son âme.
R.C. Toulon 44 : (5 essais Van Niekerk 19ème, Tillous-Borde 37ème, Lewis-Roberts 70ème et 74ème, Messina 80ème 5 transformation Wilkinson 20ème, 38ème, 71ème, 75ème, 81ème , 3 pénalités Wilkinson 12ème, 17ème, 28ème).
Union Bordeaux Bègles 7 : (1 essai Lilo 51ème, 1 transformation Fraser 52ème)
Prochain match de l’Union le samedi 18 février à 14h 15 à Musard pour la réception de Montpellier
Ecrit par Bernard Lamarque
Co-fondateur de Bordeaux Gazette