Bordeaux
C’est à un horaire tout à fait inhabituel que le film "La clé des champs" a été présenté à l’UGC à la veille de sa sortie nationale ; à voir dès maintenant dans 6 salles girondines. Sur le coup de 18 heures, Marie Pérennoue et Claude Nuridsany sont venus parler de leur film devant un très jeune public, car c’est un film à destination des familles et des enfants pour qu’ils découvrent de façon très poétique un monde proche de nous mais que l’on ne connait pas.
Le film
Synopsis : Une mare abandonnée. Deux enfants solitaires tombent sous le charme de ce lieu sauvage qui les rapproche peu à peu l’un de l’autre et les aide à apprivoiser la vie.
À travers leur regard, leur imaginaire, la mare devient un royaume secret à la fois merveilleux et inquiétant, peuplé de créatures de rêve ou de cauchemar. Une expérience initiatique, brève et intense, dont ils sortiront transformés.
Réalisé par Claude Nuridsany, Marie Pérennou
Avec Simon Delagnes, Lindsey Henocque,
Jean-Claude Ayrinhac
histoire raconté par Denis Podalydes
Genre : famille
Durée : 1h 21mn
Marie Pérennoue et Claude Nuridsany
C’est le troisième film qu’ils font ensemble après "Microcosmos, le peuple de l’herbe" (1996) et "Génésis" (2004). Après un voyage sur terre à l’échelle du centimètre et un conte fabuleux sur la naissance de la terre à la manière documentaire, ce troisième film nous fait découvrir un monde à la fois très proche et très lointain à travers un regard d’enfant. Il faut l’œil de la caméra pour aller chercher ces images insolites de la vie à l’intérieur d’une mare car le sujet du film c’est bien une mare. Dans le film la découverte de la mare, de son biotope et de sa biocénose est la symbolique de la découverte de la vie à travers cette rencontre de 2 enfants au cœur d’un été avant que leur route ne se sépare.
Devant les spectateurs
C’est Pierre Bénar qui a présenté les co-scénaristes et co-réalisateurs de ce film qui, à coup sûr, pourrait faire l’objet d’une projection dans les écoles citadines.
Pierre Bénar : "Vous avez encore une fois eu envie de filmer la nature en y apportant une dimension humaine avec l’histoire de ce petit garçon et de cette petite fille."
Claude Nuridsany : "On avait envie de montrer la nature, les animaux qui nous sont les plus amis, vus à travers les yeux d’un petit garçon. Le thème de départ c’était la mare parce que ça a un côté de petit royaume dont on peu faire le tour en quelques enjambées, aussi bien que c’est un océan sans fond quand on l’imagine avec les yeux de l’enfant. Nous n’avions pas envie de montrer les animaux comme dans un documentaire, plutôt comme leur force sur notre imaginaire. Chaque fois qu’il voit des animaux il imagine des tas d’autres choses. Ces animaux n’ont pas de nom, pas plus que la petite fille du reste."
Pierre Bénar :"Comment travaillez-vous ?"
- En interview à l’UGC
- photo Bordeaux Gazette - Bernard Lamarque
Marie Pérennoue : "On travaille assez en symbiose, ça c’est décidé comme ça, à la caméra on y est tous les deux, pour le scénario aussi. On fait tout ensemble. L’un a une idée, l’autre rebondit sur cette idée dans un sens positif ou pas, mais toujours dans un sens constructif."
Claude Nuridsany : Ping-pong, partie de ping-pong qui dure trois ans en l’occurence car on a tourné 3 ans.
Pierre Bénar : "Il y a des images qu’on a jamais vu, il doit vous falloir une patience extraordinaire."
Marie Pérennoue : "C’est pour cela que le tournage a duré trois ans"
Claude Nuridsany : "Il y a eu un casting de mare, c’est un ami qui nous a présenté cette mare et on a sympathisé avec elle, c’était au mois de mai à la même époque que le tournage du film, à l’instant où on a découvert cette mare les hirondelles faisaient une noria et on est tombé sous le charme. C’est l’archétype de toutes les mares, elle est assez simple. On s’est dit cette mare est le décor parfait mais il faut filmer entre le 5 mai et le 28 mai. On a tourné 3 ans tous les deux avec un assistant, par contre avec les enfants on a tourné 8 semaines en plan large. La mare de la Clé des champs c’est une mare de cinéma. Les plans larges sont filmés dans le Larzac, les vols de libellules sont filmés chez nous car nous avons une mare et les plans encore plus serrés ont été filmés en studio."

Ecrit par Bernard Lamarque
Co-fondateur de Bordeaux Gazette
Recherche
Sur le même sujet
Bordeaux Gazette Annuaire
