L’un était un extra-terrestre sur le vélo et l’autre un extra-terrestre sur la lune. L’un avait soif de performance et de gloire, l’autre ne comprenait pas qu’il soit considéré comme un symbole par sa nation toute entière. Deux destinées hors du commun qui sombrent l’une dans le désarroi et l’opprobre, l’autre dans la disparition, qui en fait nous attend tous. Misère et grandeur de l’Amérique, voilà ce que l’on pourrait tirer comme morale de cette confrontation de prénoms. Il est certain qu’il y en a un qui ne perdra plus rien et qui restera pour l’éternité - l’homme du premier pas sur la lune - et personne ne pourra le lui enlever. L’autre risque de perdre tous ses titres, mais la question qui reste entière est de savoir si tous les suivants immédiats de ses sept victoires sont blancs comme neige. Armstrong, à une époque la marque fabriquait des amortisseurs et aujourd’hui la marque est dans la fabrication des disques de frein. Qui n’a pas su freiner dans cette histoire car c’est tout de même curieux qu’on arrive à ce résultat plus de dix ans après ; s’il y avait tricherie il fallait mettre un coup d’arrêt dès la première suspicion. Pourquoi a t-on laissé courir Lance pendant toute ces années alors qu’on a toujours su dès le départ qu’il venait du triathlon et que son cancer était probablement dû à la prise de produits hormonaux. Il y a peu de chance pour qu’un jour nous sachions la vérité, Lance a-t-il fait progresser la science dans la lutte contre le cancer ou fait fructifier son compte en banque ? Peut être un peu des deux, nous n’aurons pas les réponses, mais même "chargé" comme on le dit dans le jargon cycliste, "sept tours" il fallait le faire et rappelons nous Jacques Anquetil pourtant considéré comme un champion sans reproches qui disait : "Vous croyez qu’on fait un tour qu’avec de l’eau minérale", mais c’était une autre époque.