Quoi de plus naturel que de venir à Bordeaux quand on est une étudiante en vins et business à Los Angeles ? Ou d’avoir un surnom français quand on est chinoise ? Mais quand ce surnom , donné par des amis, est « Cherie » (prononcé bien évidemment chérie) et qu’on ignore la signification de ce terme en français, une langue qu’on ne connaît pas, on a bien vite des surprises après son arrivée en France ; surtout quand on est jeune et particulièrement jolie. Très vite on en sourit et le charme de Paris joue. Mais quand on est passionnée par le vin et son univers, comme Huang Xin, la Ville Lumière n’est qu’un apéritif. La vraie découverte de la France va se situer à Bordeaux et dans son vignoble. En suivant les visites de l’Office du tourisme de la ville, elle découvre d’abord le Médoc avec les grands crus de Saint-Julien et Pauillac. Et pas les moindres : Léoville-Barton, Branaire-Ducru et Pichon-Comtesse. Des sensations fortes et de grands souvenirs. Le lendemain vient le tour des Graves, plus exactement de Pessac-Léognan avec Bouscaut et Latour-Martillac. Apogée de la visite des vignobles, cette dernière étape est pour Cherie un sans faute, tant pour le vin que pour le déjeuner ou pour l’accueil. Avec les Kressmann elle achève de découvrir que Bordeaux c’est avant tout un certain art de vivre. Le troisième jour elle retrouve cette qualité de la vie à Bordeaux en compagnie de votre serviteur et du Let yourself be guided around Bordeaux (des Editions Sud Ouest). De l’hôtel de Lalande aux salons de mairie, de la cathédrale et de la tour Pey-Berland au quai et au Pavé des Chartrons (le cours Xavier Arnozan), d’Elvis, le restaurant de la rue des Piliers de Tutelle, au Cellier des Chartrons, la fois musée et maison de négoce, elle confirme l’impression d’une ville et d’habitants chaleureux qu’elle avait eu en se baladant dans les rues après ses visites du vignoble. Au Cellier des Chartrons, au cours de la dégustation, elle surprend ses interlocuteurs par l’étendue de ses connaissances œnologiques – comme quoi il n’y a pas qu’à Bordeaux qu’on peut se former sur le vin. Partout la magie de Bordeaux a joué : elle repart impressionnée par des monuments comme le Grand Théâtre ou la cathédrale et enchantée par l’atmosphère qui se dégage de la ville. Le projet qu’elle nourrit avec son fiancé d’acheter d’ici quelques années une winery (un domaine viticole) est sorti renforcé du voyage ; toutefois avec une petite nuance : désormais il n’est plus question de l’acquérir en Australie ou en Amérique, mais bel et bien dans le Bordelais. Et en attendant, c’est décidé, l’an prochain elle apprend le français.