Bordeaux

Les Hyperphotos de Jean-François Rauzier à l’Institut Bernard Magrez

Le succès rencontré par les conférences de l’Institut culturel Bernard Magrez allant à l’évidence grandissant, c’est devant une salle comble qu’Ashok Adiceam a présenté le photographe Jean-François Rauzier.



« Très attiré par les arts plastiques, notamment la sculpture, passionné par l’image, j’ai finalement opté pour la photographie pour son côté magique. J’aimais le côté alchimie de la chambre noire, l’apparition de l’image dans la cuve de développement, l’attente, le suspense, la part de hasard. » nous a-t-il confié. Depuis sa sortie de l’Ecole Louis Lumière Jean-François Rauzier a muri lentement sa vocation de bâtisseur, de fabricant d’images. Photographe professionnel dans la publicité, il développe en parallèle un travail artistique novateur et invente le concept de l’hyperphoto qui consiste en l’assemblage de milliers de clichés pour composer les univers oniriques et symboliques les plus variés. Fasciné par la plongée dans les détails il nous dit :
« Si vous avez déjà fait des croquis ou des peintures de paysage, vous avez éprouvé cette satisfaction de l’avoir observé pleinement, d’en connaître tous ses détails, beaucoup mieux que si vous l’aviez seulement regardé des centaines de fois. Vous êtes intime, en communion.

Vincent Feltesse présent détaille une photo de Jean-François Rauzier
photo Bordeaux Gazette - Bernard Lamarque

C’est un excellent exercice de méditation. » Travaillant aussi sur le grand angle, les panoramiques, les ajouts, les retraits, les assemblages, la maîtrise de l’éclairage, les répétitions, la netteté qu’il souhaite absolue, les œuvres qu’il nous donne à voir, qu’elles concernent la cité idéale, les voyages extraordinaires et autres palais nous plongent dans un univers fantastique, univers tout aussi transcendant qu’angoissant et effrayant. Ses œuvres d’une infinie richesse de détails associent d’ailleurs de nombreuses références et influences : La peinture de la Renaissance, le cinéma russe (Eisenstein et Tarkovski) et allemand (Fritz Lang) ou encore l’univers de la BD (Bilal). Univers aussi hautement spirituel, avec de nombreuses et évidentes références vétéro testamentaires. De tours de Babel, en arches de Noë volantes, ou autres échelles de Jacob, la verticalité de son œuvre évoque clairement le désir d’élévation de l’être humain avec ses enthousiasmes et ses échecs. Serait-il urgent de quitter cette terre pour sauver les humains ? Combien d’arches de Noë volantes seront nécessaires ? Pourrons-nous emmener tout le monde ?
Et si avec Jean-François Rauzier la fiction a l’apparence du vrai et la frontière entre la réalité et l’illusion reste floue, il nous conduit dans cet espace avec poésie et talent. Mais laissons le conclure : « Ce qui m’intéresse c’est la poésie, l’évasion. Il y’a peut-être une réflexion sur la présence de l’homme sur la terre, une inquiétude, mais je laisse les autres commenter cela. »
Pour la petite histoire bordelaise, notons que Vincent Feltesse était présent à la conférence, il aura certainement apprécié les charmes du mécénat privé.

Un grand choix de photos de Jean-François Rauzier

Ecrit par Dominique Mirassou


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