Bordeaux

Retour de L’œil La Lucarne sur le devant de la scène

Après 22 mois de travaux pendant lesquels la compagnie L’œil s’est retrouvée sans domicile fixe (SDF), elle retrouve aujourd’hui un superbe théâtre de poche. Une nouvelle vie commence pour Jean-Pierre Terracol cheville ouvrière de cette aventure très bordelaise.



Jean-Pierre Terracol se qualifie volontiers de saltimbanque car son amour du théâtre a guidé toute sa vie mais ne l’a pas empêché d’avoir une belle carrière professionnelle mais où qu’il soit il lui a fallu monter une association théâtrale. Bien sur c’est sa carrière bordelaise qui est l’œuvre la plus probante de sa vie et aujourd’hui bientôt près de cinquante ans après la naissance de l’association en mars 1968, avec son complice de la première heure Alain Ferrou, ils se sont employés à tout mettre en place pendant ces heures fiévreuse qui précèdent la réouverture. Jean-Pierre savoure le chemin parcouru mais on sent poindre quand même le regret que sa sœur pétrie de la même pâte ne soit plus là, elle qui aussi, était avec lui dès la première heure. Que de chemin parcouru depuis l’installation dans ce modeste garage de la rue Carpenteyre, et c’est du reste sur les conseils de Chaban que la compagnie avait cherché a posé ses bagages car le nomadisme était déjà un sport pratiqué par la compagnie à ses débuts, ce qui lui a valu du reste de côtoyer les grands noms du théâtre bordelais particulièrement à l’Entrepot Lainé ou Sigma leur avait laissé une petite place et qui a vu quand même Pierre Palmade faire ses débuts dans le minuscule espace laissé à sa disposition. Maintenant avec la restructuration du quartier et InCité qui à restructuré l’ensemble de l’immeuble Carpenteyre il se retrouve dans une salle municipale et il regrette de ne plus voir figurer sur la façade "L’œil La Lucarne" car il semblerait que le confort ait un prix.
La salle de 67 places
Au début des années 80 le théâtre s’appelait : "L’œil, petit café théâtre" et il conte volontiers l’histoire de cette appellation "L’œil La Lucarne" qui est née alors que le constat se faisait de la désaffection du public, capturé chez lui par la télé. A la suggestion d’un compère ils ont monté des pièces de théâtres qui étaient télévisés avec rediffusion sur place, tant et si bien que le spectateur pouvait indifféremment regarder ou la scène ou la télé en passant de l’un à l’autre. Bien sur le terme lucarne mis à la mode par le "Canard Enchaîné" avec "vu sur les étranges lucarnes" avait séduit et un moment le débat s’est installé avec petite lucarne mais Jean-Pierre Terracol, toujours grand seigneur a tranché, pourquoi petite ? et seule la lucarne est restée ! Il assimile l’expérience qu’il vient de vivre à l’émission "Cauchemar en cuisine" dans laquelle on remet les clés à Philippe Etchebest pour que tout change. Il précise "c’est dur de remettre les clés de son local, on se sent dépossédé" et il ajoute je n’ai pas eu à la faire ils ont changé les serrures, mais le vécu est identique. Il ramène pratiquement toujours les phénomènes à une vision théâtrale de la chose comme "le théâtre marche tous les soirs, même quand les gens ont des soucis" pour répondre à ,un décalage de rendez-vous et sous des dehors amènes on sent que le directeur de théâtre reste un personnage exigeant qui confie qu’en plus de 300 ou 400 séries de représentations il a toujours joué avec du public.
Jean-Pierre Terracol dans l'entrée de son théâtre restructuré
"C’est un bel outil, c’est un beau lieu" pense tout haut Jean-Pierre Terracol en regardant le large plateau de la scène qui s’étale devant ses yeux. Le statut de la salle a un peu changé car maintenant le lieu possède une licence octroyée par la Direction Générale des Affaires Culturelles et c’est ainsi que des professionnelles et professionnels pourront s’y produire mais Jean-Pierre Terracol veut lui garder une image de salle de quartier et il a une foule d’idées pour la faire vivre de la meilleure manière qu’il soit en lui maintenant une vocation interculturelle. Il souhaite en premier lieu donner la parole a du théâtre intelligent et à des auteurs locaux qu’ils soient bordelais, girondins voire aquitains afin de leur permettre de s’exprimer. Il pense qu’on peut l’ouvrir au chant, à la musique et à la danse et c’est là que la dimension interculturelle peut s’affirmer en recevant des artistes d’origines et de pays divers.
Les jeudis, vendredi, samedi et dimanche après midi selon série
Téléphone : 05 56 92 25 06
Site web : www.theatre-la-lucarne.com
Courriel : contact@theatre-la-lucarne.com

Ecrit par Bernard Lamarque

Co-fondateur de Bordeaux Gazette


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