Bordeaux
L’Hurmicomètre made in Bordeaux vient de sortir. Explications …
Une création LREM …
Lancé par le groupe des élus LREM au Conseil Municipal de Bordeaux, opposition soucieuse d’être tout à la fois constructive, mais aussi et surtout vigilante, « l’Hurmicomètre » quasi pied à coulisse en charge de mesurer sous tous les angles, « l’œuvre municipale », ne devrait pas manquer de détracteurs dès lors qu’il, entend selon ses concepteurs, ramener les bordelais aux urnes et pourquoi pas selon certains détracteurs, manipuler les électeurs afin de détourner les Bordelais du vote Hurmic. Le groupe LREM n’entend pas se priver de pointer tous les manquements de la majorité municipale, et compte bien parmi les promesses faites par Pierre Hurmic enregistrer renoncements, mises en route, et projets au point mort, voire au placard. A ce jour, selon ce fameux « Hurmicomètre », les résultats donnent 7% de promesses engagées ou réalisées, 13% de renoncements et 80 % de promesses au point mort, avec des jugements sévères tant en matière d’écologie, sur le dossier de la Zone à Faible Emission (ZFE) pour la qualité de l’air, pour lequel rien n’a été fait, qu’en matière de sécurité où les chiffres sont bien faibles (2% seulement de réalisations).
Une opposition non « vociférante » …
Thomas Cazenave, leader du groupe LREM, dans un souci de transparence, comme il le dit, compte bien s’appuyer sur des faits pour mesurer avec le plus d’objectivité possible ce qui marche et ce qui ne marche pas. Refuser d’être une opposition « vociférante » est tout à l’honneur de ce groupe d’opposants, qui dans un avenir proche comme il le dit, envisage de pouvoir mesurer et évaluer sa propre action. Des limites évidentes à cette démarche d’évaluation ne manqueront pas de voir apparaitre les aléas de la transparence, l’entretien du pied à coulisse, sa qualité et celle de ses utilisateurs seront évidemment sur la sellette des commissaires de tous poils.
Cultiver ce qui nous rassemble ?
L’autosatisfaction certes relativement discrète mais néanmoins tout à fait perceptible de Pierre Hurmic et de son équipe en charge selon elle, d’impulser un nouveau souffle dans notre ville, risquant fort face à certaines réalités de se confronter aux limites de quelques pensées hors-sol et déclarations sans suites, ne saurait se plaindre de l’existence d’une opposition structurée et non systématique.
La démocratie « permanente ou pas », c’est peut-être aussi de cultiver au mieux tout ce qui peut nous rassembler, sans excès de béton ni de broussailles dans les rues de notre ville. Rien n’interdit d’être naïf, de rêver et de croire que les oppositions politiques peuvent aussi être parfois constructives d’autant que le « Macronomètre » plus ou moins bien réglé selon ses utilisateurs, ne manque pas lui aussi de fonctionner intensément dans notre pays, sans pour autant participer à un plus de concorde et de fraternité.
© Photo Patrick Despoix, CC BY-SA 3.0, via Wikimedia Commons
Ecrit par Dominique Mirassou