Les yeux dans les yeux

Ce match 6 de la grande finale était attendu par tout un sport. Non seulement parce que les Rouennais pouvaient soulever leur 18ème trophée, mais aussi, car les Bordelais pouvaient nous emmener vers un match 7 de folie. Dès le début de la rencontre, les deux équipes sont au rendez-vous et le niveau de jeu s’élève de minutes en minutes. Les Dragons arrivent à mettre une forte pression dans le premier tiers-temps, où un Papillon encore une fois de grande classe répond parade après parade. Le portier tricolore signe 46 arrêts sur cette finale. Il tient au bout de sa crosse les espoirs Bordelais, mis à mal avec l’ouverture du score de Quentin Tomasino, oui le même qui avait inscrit un triplé lors du match 3 à Mériadeck. Rouen double la mise par l’intermédiaire de Milan Kytnar qui récupère le palet en zone bordelaise et filoute un but en supériorité numérique pour enterrer définitivement les espoirs des Boxers. Mais c’était sans compter sur la rage de ces derniers.

Quentin Papillon aura tout donné, mais l’attaque Rouennaise était bien préparée

L’expérience qui rentre

Sur un but un peu chanceux, mais pas immérité, Kévin Spinozzi sonne la charge. Mériadeck le sait, il reste un tiers-temps pour revenir et espérer faire la différence. Et à force d’harceler la défense héroïque des Rouennais, c’est Valtonen sur une frappe lointaine de Spinozzi qui libère la patinoire en début de troisième tiers-temps. Rouen commence à douter, Bordeaux commence à y croire. Bon, c’est à ce moment-là de l’article que je me dois de souligner que Bordeaux y croit, mais que Matija Pintaric en face y crois un peu plus fort. Le portier slovène est impassible, et même avec deux buts concédés, il tient la baraque Rouennaise, à l’image de son homologue Bordelais. Avec deux remparts d’élite de chaque côté du terrain, le match part en prolongation. A l’image du match 4, la patinoire retient son souffle, et la joute à trois contre trois démarre. Malheureusement pour les hommes d’Olivier Dimet, Rouen l’emporte encore une fois à l’expérience et exulte de joie sur la réalisation de Christophe Boivin, le héros du soir. Les Dragons soulèvent leur 18ème Coupe Magnus, et s’inscrivent encore plus dans la légende du Hockey Français.

La déception est grande pour le staff des Boxers, mais cette saison lance une nouvelle ère pour le club

Mais impossible de finir cet article sans aborder la saison des Boxers. Underdogs du début à la fin, l’escouade rouge et noire aura su résister à la tempête Marseillaise et surprendre le roc Grenoblois, pour s’offrir une place de luxe en finale. Et même s’ils ont perdu cette dernière, ils ont bel et bien gagné le cœur des supporters Bordelais ce lundi soir. L’avenir s’annonce radieux pour le club Girondin, et la patinoire Mériadeck sera à coup sûr encore pleine à de nombreuses reprises la saison prochaine.

Et de 18 pour les Dragons Rouennais

Évolution du score
Première période : 0-0
Deuxième période : 1-2
Rouen 21:44 Quentin Tomasino Assistance Noa Goncalves et Jordan Hervé
Rouen 24:17 Milan Kytnar
Bordeaux 29:20 Kévin Spinozzi Assistance Nikita Jevpalovs et Loik Poudrier

Troisième période : 1-0
Bordeaux 43:16 Julius Valtonen Assistance Kévin Spinozzi et Bastien Lemaitre
Prolongations : 0-1
Rouen 66:55 Christophe Boivin Assistance Francis Hardy-Perron et Sacha Guimond

Score Final : 2-3