Effectivement, si les bleues restaient sur une série de 4 victoires depuis le mois de septembre, la leçon de football reçue en Allemagne vendredi dernier était un vrai coup dur. Pour se relever de la défaite et afin de voir le maximum de joueuses, Corinne Diacre décide de faire tourner son effectif notamment avec le retour de Karima Benameur dans les buts, de nouveau titulaire (la dernière fois remonte au mois d’août 2011), Marion Torrent en arrière droit, Sarina Karchaoui à gauche, Aminata Diallo au milieu, Diani Kadidiatou à l’aile droite , Inés Jaurena en 10, et Faustine Robert (attaquante de Guingamp) qui fête quant à elle sa première sélection. Pas moins donc de 7 changements, pour débuter ce match dans un froid glacial et devant 11900 spectateurs répartis sur une moitié de stade.

Le match démarre sur les chapeaux de roues côté suédois où les scandinaves mettent le pied sur le ballon et prennent la profondeur autant côté droit que côté gauche afin de distiller des centres qui sont coupés par les françaises bien en place défensivement et rassurantes grâce notamment à la hauteur de Wendy Renard. Il faut attendre la 7ème minute pour voir la première incursion française avec un centre pour Marie-Laure Délie qui dévie le ballon de la tête mais pas suffisamment, bien gênait par Eriksson.
A la 19 ème minute sur le temps fort français, Marion Torrent lance Faustine Robert dans la profondeur mais le ballon est bien intercepté par la gardienne dans la surface. Deux minutes plus tard, c’est Wendy Renard, qui, d’une tête croisée sur un corner, fait se lever tout un stade le ballon passe de peu à côté.
La première grosse action est à mettre au profit des françaises par Diani qui récupère le ballon, fixe Eriksson, percute sur la droite et frappe du pied droit. La gardienne, bien placée, repousse le ballon en corner.
Les Françaises prennent l’ascendant sur ce match, commencent à se trouver mais ratent encore trop souvent la dernière passe.
Mi-temps à Bordeaux. Les françaises se sont faites surprendre en début de match avec le 3-4-3 proposé par la coach suédoise, avant de s’adapter au système de jeu adverse. La dernière passe, souvent ratée, ne permet pas aux françaises et à Marie-Laure Délie, trop esseulée, de passer devant au tableau d’affichage.

Au retour des vestiaires la Suède procède à un changement suite à une blessure de Caroline Seger.
La deuxième période commence bien tristement avec des ballons perdus, un manque criant de justesse technique, et un jeu pauvre. Le seul attrait de ce début de seconde mi-temps sera la OLA lancée par les supporters à la 54 ème minute.
A la 59 ème minute, Corinne Diacre décide d’effectuer un double changement en faisant entrer Onema Geyoro et Eugénie Le Sommer respectivement aux places d’Amandine Henry et Inés Jaurena.
Ce double changement a pour effet de légèrement hausser le rythme du match, surtout quand Le Sommer est balle au pied. Pour accentuer ce choix tactique, dix minutes plus tard Marie-Laure Délie trop souvent dos au but et seule sort, remplacée par Ouleymata Sarr.
Les françaises ont le contrôle du ballon mais s’exposent au contre suédois à la 71ème minute, lorsque Benameur sort une parade de grande classe sur une frappe de Jakobsson pour garder le score vierge.
L’action de la 82 ème minute donne un coup de chaud sur les supporters français. Sur un corner côté droit, la suédoise enveloppe son coup de pied de coin qui va atterrir sur le premier poteau de Benameur. Ce corner, qui aurait pu être crucial pour la France, sera la dernière occasion d’un match assez pauvre et d’un résultat nul logique.

A noter la sortie de Faustine Robert, auteure d’une bonne première sélection, notamment en première période à la 83 ème minute pour Viviane Asseyi.
Le prochain test match de l’équipe de France féminine aura lieu le 20 janvier à Marseille contre L’Italie. Un nouveau challenge pour les bleues contre la 19 ème nation mondiale afin de préparer son mondial en France en 2019.
Lors de la conférence d’après-match Corinne Diacre s’est dit satisfaite d’avoir stoppé l’hémorragie :« J’avais un groupe qui avait été assez touché dans sa chair. En prendre quatre contre l’Allemagne dans les conditions que l’on a vécu, sans réellement jouer le match, cela a été difficile. J’ai trouvé un groupe solidaire le lendemain, tout de suite prêt à se remettre au travail, et ce soir on a fait malgré tout un match assez sérieux. Encore avec quelques essais donc ça manque d’automatismes mais malgré tout j’ai trouvé des filles concernées et ça, c’est positif. Il a manqué ce petit but, on aurait aimé gagner mais on n’a pas perdu. Quand on vient d’en prendre quatre, l’idée est de stopper l’hémorragie, de penser à cette animation défensive et de mettre de la solidité, ce que l’on a su faire. Il y a deux belles satisfactions ce soir pour Karima Benameur et Faustine Robert. Elles ont montré ce soir qu’elles avaient leur place avec nous ».