Bordeaux

Guillaume Toumanian jusqu’au 28 octobre au château Labottière

Lauréat du Grand Prix Bernard Magrez 2017 avec son huile sur toile "Lucioles III", Guillaume Toumanian se voit offrir les cimaises du rez de chaussée du château Labottière pour quatre mois.



Les couleurs de la nuit fascinent Guillaume Toumanian car pour lui elles ne sont pas noires mais sur des valeurs plus ou moins foncées du bleu et du vert voire du gris ou du rose. Au delà, son imaginaire est peuplé d’arbres dont les troncs sont rarement absents de ses tableaux ou à minima réduit à une ligne de feuillage avec toujours une source de lumière identifiable qui a fourni son nom à cette exposition baptisée "De la lumière". Né à Marseille mais ayant grandi dans les Landes le tableau qui l’a profondément marqué c’est celui de sa jeunesse en précisant : "la fenêtre de la cuisine donnait sur un grand chêne et le tableau de ma jeunesse, c’est cet arbre sur fond de lumière s’ouvrant sur la pièce", image qui le poursuit inlassablement. Un leitmotiv qui pourrait sonner comme une chanson de Brassens "Auprès de mon arbre je vivais heureux...". Même si un jour retournant dans les Landes il a vu cet arbre séparé en deux à un moment sombre de son histoire familiale, mais l’arbre est toujours là, il continu à vivre en lui, bien présent et toujours actuel. Son goût pour la nuit fait suite à un second voyage vers ses racines en Arménie où en 2016 en ayant eu accès aux collections de la Galerie National d’Erevan, il a découvert les « peintures de nuit » de Gevork Bachindjaghian qui l’ont profondément marqué et influencé son orientation, ainsi que les œuvres d’Ivan Aïvazoski. Comme il le dit dans sa peinture : "Je transpose une émotion".

Guillaume Toumanian et Philippe Cognee

Aucun de ses voyages ne l’a laissé indifférent dans la mesure où ils ont tous marqué une empreinte sur sa manière de peindre qu’elle soit de courte ou de longue durée que ce soit à New-York ou à Berlin. Il considère que certains tableaux ne sont jamais fini et il les conserve dans un coin pour les reprendre parfois plusieurs années après jusqu’à ce qu’il trouve le ton juste. Même si son univers personnel est peuplé de tableaux, il n’y expose aucun des siens par contre il y a ceux de ses amis et ceux qu’il aime. Son contact avec la nuit l’a amené à commencer à peindre vers seize dix sept heures jusqu’à souvent au levée du jour le lendemain et il lui est arrivé parfois d’arriver à son travail recouvert de traces de peinture récoltées durant la nuit. Quand il est plongé dans la peinture le temps n’existe plus. Il vient de passer deux mois en Chine et ce qu’il y a croisé l’a beaucoup intéressé pour son expression artistique. En Chine il a fait beaucoup d’aquarelles, de carnet d’après nature sur le modèle ou d’après des photos qu’il prend qui deviennent une base de travail. Il a ramené de Shangaï du papier de feuille de riz, du papier assez grand pour être comme dans une gestuelle dans le travail et si cela reste la représentation d’un arbre, cela à quelque chose de calligraphique et la qualité du papier fait qu’il fond littéralement quand on le maroufle. Dans la culture chinoise on le maroufle avec de la toile de riz. "L’intérêt pour moi c’est que je retrouve dans cette technique là, l’ambiance d’une peinture".

Son arbre ne l’a jamais quitté

Ecrit par Bernard Lamarque

Co-fondateur de Bordeaux Gazette


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